RADIOGRAPHIE DES URGENCES - L'Infirmière Magazine n° 356 du 01/01/2015 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Magazine n° 356 du 01/01/2015

 

ENQUÊTE

ACTUALITÉS

FOCUS

En novembre, la Drees a présenté les résultats de la deuxième enquête nationale sur les urgences hospitalières. La collecte des données, en temps réel, a concerné les 52 018 patients passés par les 736 points d’accueil de France, du 11 au 12 juin 2013.

3/4

Alors qu’en 2002, un peu plus de la moitié des services d’accueil des urgences disposaient d’un poste d’accueil et d’orientation (PAO), on en trouvait un dans les trois quarts d’entre eux en 2013. Un accueil administratif existe dans un tiers des services et un psychiatre officie dans un quart d’entre eux. En revanche, si 12 % des services d’urgences générales ont un pédiatre, seuls 3 % ont un gériatre. À titre de comparaison, les moins de 15 ans ont représenté 26 % des passages aux urgences le 11 juin 2013 ; les 65 ans et plus, 19 %.

6 Mds€

C’est le coût estimé, par an, de la prise en charge hospitalière des AVC. La moitié des victimes arrivent aux urgences dans des délais compatibles avec une thrombolyse, mais moins de 10 % en bénéficient. En présence d’une infirmière d’orientation et d’accueil (IOA), le délai entre l’enregistrement d’une victime d’AVC et son premier contact médico-soignant est réduit de 23 à 6 minutes. Le délai médian de passage aux urgences des AVC hospitalisés dans la foulée est de 4,3 heures, dont 61 minutes de recherche de lit.

67,6 %

C’est la proportion des patients arrivant aux urgences par leurs propres moyens ou dans le véhicule d’un tiers ; un tiers d’entre eux ont entrepris au moins une démarche avant de s’y rendre, majoritairement auprès d’un médecin. Pour plus d’un patient sur trois (36 %), la traumatologie constitue le motif de recours. Six patients sur dix bénéficient d’au moins un acte à visée diagnostique aux urgences (imagerie, biologie, etc.) et quatre sur dix, d’au moins un acte de soin.

75 ans et +

On compte 12 % de patients âgés de 75 ans et plus. Les motifs de prise en charge et les diagnostics sont plus variés pour les patients âgés que pour les autres et leur prise en charge s’avère plus lourde : 33 % ont nécessité un avis spécialisé (contre 21 % des 15-74 ans) ; 12 % passent par la salle des urgences vitales (versus 5 %) et 35 % séjournent sur un brancard (versus 23 %). Plus de la moitié (56 %) des personnes âgées qui arrivent aux urgences sont hospitalisées dans la foulée (versus 17 %), dont 68 % en médecine générale et 8 % en soins intensifs ou réanimation. Dans 17 % des cas, le service n’est pas adapté à leur pathologie. Les délais de passage aux urgences sont plus élevés pour ces patients : seuls 17 % y passent moins de deux heures (versus 42 %) et 57 % y restent plus de quatre heures (contre 28 %). Bref, « sur presque tous les items existent des différences sensibles entre les personnes âgées et les autres », constate l’inspecteur général des affaires sociales, Hubert Garrigue. Et de s’interroger sur l’opportunité de créer des « urgences gériatriques ».

41,2 minutes

Sans infirmière d’orientation et d’accueil, seuls 1,75 % des patients des urgences sont priorisés, contre 17,17 % avec une IOA. Le délai entre l’IOA et le premier contact médical est de 41,2 minutes en moyenne en l’absence de signes de gravité et de 19 minutes dans les cas où l’ordre de prise en charge médico-soignante a été avancé d’au moins trois rangs par rapport à l’ordre d’enregistrement (moins de dix minutes dans 50 % des cas).

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