En Bretagne, les infirmières et aides-soignantes non fonctionnaires risquent une baisse de revenus pouvant aller jusqu’à 200 € par mois. Le syndicat SUD Santé monte au créneau.
Branle-bas de combat en Bretagne : certaines primes versées aux aides-soignantes et aux infirmières
« Notre rôle est de relever les irrégularités. Il ne s’agit pas, pour nous, de remettre en cause l’égalité de traitement, explique Jean-Louis Heuga, président de la CRC de Bretagne. Selon les textes, certaines primes ne peuvent pas être versées aux agents contractuels. Ce point a déjà été signalé dans d’autres rapports, de 2000 à 2006. D’autres chambres régionales ont aussi soulevé ce problème. » Depuis la remise du rapport, en mai dernier, certains hôpitaux bretons ont cessé de verser la prime spécifique aux IDE. C’est le cas du CH de Tréguier (Côtes-d’Armor). « Pour la quinzaine d’infirmières concernées, nous avons remplacé cette prime par une majoration indiciaire », indique la DRH de l’hôpital, qui continue de verser la prime spéciale de début de carrière (35,62 €) aux IDE. Le problème pour les hôpitaux et les syndicats est de border les contrats des agents. SUD Santé a fait appel à un avocat spécialiste. La situation est effectivement complexe : certains hôpitaux français n’ont jamais versé cette prime, une circulaire de 1975 permettant aux conseils d’administration de prendre ou non cette décision. Un argument mis en avant par SUD Santé, mais qui n’est pas forcément valable : un jugement de la CRC de Provence-Alpes-Côtes d’Azur estimait en 2011 qu’on ne pouvait appliquer une circulaire de 1975 à un texte prenant effet en 1988…
1- La prime spéciale de sujétion aide-soignant (10 % du traitement brut mensuel), la prime forfaitaire aide-soignant (15,24 euros), la prime spécifique IDE dite « Veil » (90 euros) et la prime spéciale IDE de début de carrière (35,62 euros).