L’utilisation de l’aromathérapie peut-elle être pertinente face aux ressentis d’odeurs désagréables, notamment en services de grands brûlés ? Une équipe soignante toulousaine devrait conduire une étude pilote pour le vérifier.
Les plaies malodorantes sont une réalité dans de nombreux services hospitaliers, notamment dans ceux des grands brûlés, services clos dans lesquels les odeurs – caractéristiques – sont en lien avec la carbonisation des tissus, et le processus exsudatif et infectieux. Si cette question peut paraître secondaire en regard du pronostic vital parfois engagé, il n’en reste pas moins qu’elle perturbe l’image corporelle et l’estime de soi des patients. De même, ces effluves nauséabondes ne sont pas sans gêne pour les proches et elles ont un impact sur la qualité de vie au travail des soignants. Une pré-enquête menée, en juin 2016, dans le service des grands brûlés du CHU de Toulouse (CH Rangueil) auprès de ces trois cibles a d’ailleurs confirmé les ressentis négatifs et désagréables : « Cela sent la putréfaction » ; « Ce sont les odeurs qui me reviennent en premier, je m’en rappelle encore 10 ans après… »
Au vu de ces premiers résultats, « nous nous sommes interrogés sur nos pratiques », a expliqué Marie-Pierre Plaza, cadre de santé du service, à l’occasion d’une réunion
1- Organisée par l’Arlin Midi-Pyrénées, l’Arlin Languedoc-Roussillon, le Ciss, en partenariat avec l’Assurance maladie Haute-Garonne et l’ARS Occitanie.
2- À savoir détersion et contrôles de l’infection et de l’exsudat. À noter : les pansements au charbon ne sont pas adaptés à la taille de la plupart des plaies des grands brûlés.
3- Non contrôlée, prospective, mono-centrique, panel de 30 patients pendant un an (15 jours pour chacun d’eux).