DE LA PILULE AUX MÉTHODES NATURELLES

Durant des décennies, le parcours stéréotypé de la contraception était : préservatif à l’entrée dans la sexualité, pilule lorsque la relation s’installe et dispositif intra-utérin après la naissance des enfants. L’arrivée de nouvelles méthodes sur le marché (implant, patch, anneau vaginal) au début des années 2000 et la controverse sur les pilules de 3^e et 4^e générations en 2012 ont bousculé le modèle contraceptif français. On observe une baisse significative du recours à la pilule, passant, selon l’Ined, de 50 % à 41 % entre 2010 et 2013, tandis que l’utilisation du stérilet augmente (20,7 % à 22,6 %), notamment chez les jeunes femmes, ainsi que le recours au préservatif (16,5 % à 19,4 %) et aux méthodes naturelles (6,6 % à 9,5 %). Par ailleurs, l’accès à la contraception a été facilité avec l’instauration du tiers-payant pour les consultations et examens associés pour les mineures. Pourtant, malgré une bonne couverture contraceptive, les recours à l’IVG restent stables. Dans ce contexte, informer hommes et femmes pour leur permettre de faire un choix éclairé s’avère de plus en plus complexe pour les professionnels de santé. Ce dossier entend les aider à poser les bonnes questions.