L'infirmière Magazine n° 379 du 01/02/2017

 

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→ « Vous savez, arrivé à un certain âge, il vaut mieux en avoir deux de 20 ans qu’une de 40 ! », « Je passe la matinée au parc à moules ! », « J’espère que vous n’avez pas l’intention de vous faire engrosser ? »… Plus de 100 témoignages anonymes recueillis depuis le 8 décembre, la date de création de cette plate-forme lancée par deux jeunes externes. L’objectif ? Dénoncer le sexisme dans le monde de la santé, particulièrement à l’hôpital. Et elles sont nombreuses – aides-soignantes, infirmières et femmes médecins, étudiantes ou diplômées – à rapporter les propos machistes, les blagues salaces, les commentaires déplacés, parfois glissés au creux de l’oreille ou lancés devant toute une assemblée… Toutes ces choses qu’elles vivent au quotidien sans oser en parler ou se plaindre. C’est pour briser ces tabous que les deux femmes ont lancé ce Tumblr, sur le modèle de « Paye ta shnek », qui dénonce le harcèlement de rue, et « Paye ta robe », qui met au banc des accusés le milieu juridique. Au fil des divers témoignages, la figure du chirurgien s’impose assez rapidement. « Rien d’étonnant, estime Sophie(1), à l’origine de la plate-forme. Dans son bloc, le chirurgien est le roi. Il peut dire ce qu’il veut et tenir des propos déplacés, personne ne s’en plaint. C’est un cercle vicieux qui commence dès la formation où les professeurs sont pour la plupart des hommes qui se permettent des remarques dès la première année, en cours ou en TD. »

Si les réactions sur le lieu de travail sont timides ou rares, la plate-forme permet de partager son vécu. En mode exutoire.

1- Le prénom a été modifié.

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