L'infirmière Magazine n° 379 du 01/02/2017

 

ENVIRONNEMENT

ACTUALITÉS

FOCUS

S. M.  

Les établissements de soins tentent d’adapter leur fonctionnement au développement durable. Mais en l’absence de soutien financier, il apparait difficile d’observer de réels progrès.

Si demain on réduit nos taux de particules fines et de CO2, on diminuera l’impact des maladies et donc le budget santé du pays, clame Olivier Tomas. Malheureusement, jusqu’ici, l’État ne finance pas la transition énergétique. » Présentant la 9e édition de l’Indicateur de développement durable en santé, cet ancien directeur de clinique et fondateur du Comité pour le développement durable en santé (C2DS) est formel : « Les chiffres ne bougent pas, qu’il s’agisse de la consommation énergétique des établissements, du traitement des déchets, de la qualité de l’air intérieur, etc. » L’indicateur du C2DS est un outil gratuit d’autodiagnostic(1) qui réunit plus de 90 questions par thème (organisation et management, énergie, politique d’achats, gestion des déchets, transports).

Des efforts

En 2015, les données de quelque 300 participants ont été analysées, dont 55 % relèvent du secteur public : 27 % d’Ehpad, 23 % des services de SSR(2), 50 % des établissements de santé. 68 % des répondants affirment que leurs équipes de managers sont formées à la thématique du développement durable (jusqu’à 76 % dans le MCO). Des politiques d’achat responsables sont identifiées dans 65 % des établissements de santé, 74 % des SSR et 45 % des Ehpad. Côté qualité de l’air intérieur, 34 % ont réalisé ou prévu de réaliser un audit, mais seuls 21 à 32 % des projets de construction ou rénovation se fondent sur un référentiel d’éco-construction. Des initiatives en promotion de la santé sont signalées dans 36 % des Ehpad, 72 % des SSR et 69 % des MCO. Enfin,17 % des établissements ont mesuré leur gaspillage alimentaire, révélant que 10 % de plateau-repas sont jetés chaque année.

1- accessible via le site c2ds.kalanda.info.

2- Soins de suite et de réadaptation.