ON PREND SOIN DE SOI - L'Infirmière Magazine n° 396 du 01/09/2018 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Magazine n° 396 du 01/09/2018

 

ÉTATS-UNIS

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AILLEURS

Héloïse Rambert  

Les soignants peuvent-ils échapper aux maladies cardiovasculaires en suivant un programme de prévention sur leur lieu de travail ? Une étude menée Outre-Atlantique a obtenu des résultats encourageants.

Pression, repas à la va-vite… Les soignants sont souvent si impliqués dans leur travail qu’ils en négligent leur propre santé. Ils adoptent de mauvaises habitudes de vie et présentent un risque élevé de maladies cardiovasculaires. Dans une récente étude (1), des chercheurs américains se sont penchés sur l’impact d’un programme de sensibilisation et de gestion des facteurs de risque, qui serait suivi pendant les heures de travail.

Le programme a été déployé dans quatre établissements américains, pendant neuf mois, et 98 soignants y ont participé. 89,5 % étaient des femmes et leur âge médian était de 32 ans. Les aides-soignantes étaient les plus représentées (24,1 %), suivies par les infirmières (22,8 %).

Conseils et ateliers

Les scientifiques se sont intéressés à cinq facteurs de mauvaise santé cardiovasculaire : le manque d’exercice, de sommeil, les troubles de l’humeur (symptômes dépressifs, anxiété), l’excès de sel et de graisses alimentaires. Les 48 participants du groupe d’intervention ont bénéficié de conseils alimentaires, d’astuces pour intégrer l’activité physique à leur quotidien, ainsi que d’ateliers de gestion du stress. Côté théorie, ils ont assisté à une séance collective d’éducation sur les maladies cardiovasculaires et leurs facteurs de risque. Par ailleurs, ils recevaient trois SMS d’encouragement par semaine. Les 50 volontaires du groupe témoin n’ont, eux, bénéficié que de la séance d’éducation de trente minutes, sans aucune autre composante du programme.

L’enquête a montré des effets bénéfiques sur l’humeur, la durée et la qualité du sommeil, à douze mois. Le premier groupe avait également diminué sa consommation de sel à neuf mois, mais sans pouvoir maintenir cette amélioration au-delà de cette période. Les participants ont d’ailleurs signalé qu’ils auraient souhaité un soutien plus important sur l’aspect nutritionnel.

1- Doran K. et coll. : « The Worksite Heart Health Improvement Project’s Impact on Behavioral Risk Factors for Cardiovascular Disease in Long-Term Care : A Randomized Control Trial », International Journal of Nursing Studies, 2018.