DES CAS SUIVIS À LA TRACE - L'Infirmière Magazine n° 416 du 01/06/2020 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Magazine n° 416 du 01/06/2020

 

COVID-19

ACTUALITÉS

FOCUS

VÉRONIQUE HUNSINGER  

Afin d’éviter la résurgence d’une seconde vague épidémique de coronavirus, le gouvernement mise largement sur le « contact tracing » des malades. Explications.

Le contact tracing a été mis en place le 13 mai dernier après la parution d’un décret (1) l’autorisant. Le dispositif, géré par l’Assurance maladie, place les médecins généralistes en chefs d’orchestre pour la détection des cas de Covid-19 et des cas contacts. Les Idel y participent via la réalisation de tests PCR, soit au domicile des patients, soit dans certains laboratoires de biologie médicale.

Si le Covid-19 ne rejointpas la liste des maladies à déclaration obligatoire, « la démarche qui consiste à remonter des chaînes de contamination et à contacter des personnes pour les mettre sous protection est quelque chose d’habituel », a fait valoir Nicolas Revel, directeur général de l’Assurance maladie, lors d’une vidéo-conférence organisée par l’Ajis (2). « On peut penser notamment à la méningite pour laquelle on peut prévoir un dispositif de traitement antibiotique préventif. »

Des « clusters » identifiés

Concrètement, les patients pour rsquo;autorisant. Le dispositif, géré par l’Assurance maladie, place les médecins généralistes en chefs d’orchestre pour la détection des cas de Covid-19 et des cas contacts. Les Idel y participent via la réalisation de tests PCR, soit au domicile des patients, soit dans certains laboratoires de biologie médicale.

Si le Covid-19 ne rejoint lesquels un diagnostic de Covid-19 est posé (3) sont enregistrés dans le système Contact Covid. Leur médecin traitant les interroge sur leur entourage familial et propose un arrêt de travail aux membres du foyer si ceux-ci ne peuvent pas télétravailler, ainsi que la prescription d’un test. Ce sont ensuite des agents de l’Assurance maladie qui appellent les autres personnes avec qui le patient malade a été en contact. Si celles-ci présentent des symptômes, un test leur sera immédiatement proposé et, le cas échéant, un arrêt maladie prescrit. En l’absence de symptômes et si le télétravail n’est pas possible pour elles, un arrêt de travail leur sera proposé afin qu’elles puissent s’isoler pendant une quatorzaine de jours. Le test PCR sera réalisé au 7e jour après le dernier contact avec la personne malade. Les patients zéro peuvent demander à ce que leur nom ne soit pas communiqué aux personnes avec qui ils ont été en contact. Ces dernières peuvent elles-mêmes refuser d’être inscrites dans le système Contact Covid et aucune sanction n’est prévue si elles refusent de se plier au test et aux mesures d’isolement. Les données nominatives seront effacées du système au bout de trois mois. Les ARS sont, elles, chargées d’identifier les chaînes de transmission dans les territoires sur la base des données collectées par les médecins généralistes et l’Assurance maladie. Dès la première semaine de déconfinement, 25 clusters ont ainsi été identifiés.

1- Décret n° 2020-551 du 12 mai 2020 relatif aux systèmes d’information mentionnés à l’article 11 de la loi n° 2020-546 du 11 mai 2020 prorogeant l’état d’urgence sanitaire et complétant ses dispositions. Voir : bit.ly/36hk3BN

2- association des journalistes de l’information sociale.

3- Par test PCR positif en ville et éventuellement à l’hôpital après un scanner et la constatation de signes cliniques.