LA RECHERCHE, ÇA SE TENTE ! - L'Infirmière Magazine n° 416 du 01/06/2020 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Magazine n° 416 du 01/06/2020

 

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En pleine épidémie de Covid-19, le service d’urgence du centre hospitalier Pont-à-Mousson ne baisse pas les bras et n’abandonne pour autant pas ses ambitions. En effet, une partie de l’équipe initie un beau projet de recherche pour essayer de faire évoluer la pratique infirmière, dans le but d’améliorer le confort du patient. Revenons sur cette aventure avec mes acolytes, Catherine Staszewski et Séverine Luette, IDE, et Cédric Quignard, cadre de santé. Lors d’une pause-café, nous discutons justement de ce qui nous a poussés à nous lancer dans un projet de recherche. Pour Catherine Staszewski, la première motivation était de lancer une réflexion sur la prise en compte de la douleur et de l’inconfort du patient lors de la pose de voie veineuse périphérique aux urgences, notamment chez les patients à capital veineux restreint. Ce geste peut-il être facilité par l’utilisation d’un dispositif tel qu’une lampe de transillumination ? Cette démarche permet d’analyser ces gestes pratiqués régulièrement. Prendre du recul sur ces actes en se plaçant côté patient, en conciliant nécessité médicale et prise en compte de la douleur, de l’anxiété, c’est aussi ça, notre rôle de soignant. Quant à Séverine Luette, ce qui la motive, c’est l’envie de découvrir une nouvelle discipline, d’apprendre de nouvelles choses en participant à des congrès et en amenant un échange pluriprofessionnel. D’ailleurs, on le constate, il y a de plus en plus de présentations paramédicales lors de ces événements. Nous nous sommes donc dit : « Pourquoi pas nous ? ». Catherine avait l’idée alors c’était parti !

Dans ce genre de projet, le temps et le nombre de choses à faire peuvent impressionner. Mais nous ne sommes pas seuls. Nous avons, entre autres, le soutien de notre hiérarchie et l’aide d’un médecin, cadre du service des urgences. Il faut savoir qu’un tel projet se réalise en plusieurs années car il nécessite la validation de différentes commissions afin de respecter toute la réglementation autour des droits du patient et de l’écriture du projet. Il y a un service dédié à la recherche clinique qui nous aide énormément dans la rédaction. Conclusion avec Cédric Quignard : « Nous avons souhaité nous inscrire dans un projet de recherche pour permettre à l’équipe de sortir du quotidien mais aussi hausser le niveau d’expertise des paramédicaux. Il invite les soignants à prendre de la hauteur par rapport aux pratiques. Il montre que les établissements de proximité ont toute leur place dans ce domaine. » Lancez-vous !