« IL S’AGIT D’ABORD D’UN ENRICHISSEMENT PERSONNEL » - L'Infirmière Magazine n° 286 du 01/10/2011 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Magazine n° 286 du 01/10/2011

 

SUR LE TERRAIN

INTERVIEW

Pourriez-vous décrire votre parcours professionnel ?

Je suis IDE depuis 1982. J’ai travaillé en intérim puis en clinique privée jusqu’en 1989. Je me suis ensuite spécialisée comme infirmière anesthésiste. Pendant deux ans, je suis donc allée à l’APHM pour suivre ma formation. C’est ainsi que j’ai quitté le secteur privé pour le secteur public. Dès ma sortie de l’école, j’ai été recrutée à l’Assistance publique pour occuper un poste de « major de soin » dans un service de réanimation. Il s’agit d’encadrer les infirmières, les étudiants en collaboration avec les cadres de santé. J’y suis restée de 1991 à 2011. Mais, pendant ces vingt ans, je n’ai pas cessé de suivre diverses formations « courtes », qui n’étaient d’ailleurs pas toutes inscrites au plan (de formation, ndlr).

Comment avez-vous évolué ?

Comme je ne voulais pas faire l’école des cadres, à partir de 2000, j’ai choisi d’entrer dans un cursus universitaire en sciences de l’éducation par le biais de la formation continue. J’ai d’abord passé une licence « formation des formateurs » en deux ans. J’ai continué par une maîtrise (équivalent du master 1) puis un master 2 en « encadrement et formation dans le champ de la santé et du travail social ». Au final, j’ai suivi cinq ans de cours à la fac tout en continuant à travailler !

Comment avez-vous conjugué vie professionnelle et formation ?

J’ai dû utiliser 50 % de mon temps personnel. Grâce à des accords entre la fac et les hôpitaux, les cours se tenaient durant une semaine par mois. Cela facilitait la gestion des plannings.

Que vous a apporté votre formation universitaire ?

Je possède un diplôme de formateur, mais j’ai continué de travailler dans mes fonctions initiales. Cela dit, suite à la réforme LMD (licence, master, doctorat, ndlr), j’occupe depuis un an un poste de tuteur de stage. Je suis donc responsable de l’encadrement pédagogique des étudiants dans un pôle. Au départ, avoir un master 2 n’a pas changé ma position au quotidien. Il s’agissait d’abord d’un enrichissement personnel. Mais, en raison du nouveau diplôme infirmier, mon profil s’est révélé intéressant.

Et sur le plan financier ?

Au niveau du salaire, le fait d’avoir un master ne m’a pas fait évoluer puisque cela ne me donne pas de position hiérarchique dans l’institution. Je n’ai pas de prime d’encadrement. Dans l’avenir, ce sera à l’ordre du jour pour les tuteurs de stage.