L'infirmière Magazine n° 265 du 20/10/2010

 

GRANDE-BRETAGNE

ACTUALITÉ

Des associations LGBT plaident pour que les soignants interrogent les patients sur leur éventuelle homosexualité.

Pour améliorer la surveillance et les soins, demander aux patients quelle est leur orientation sexuelle devrait devenir quelque chose d’ordinaire », assure Tim Franks, un expert des problématiques lesbiennes, gay, bisexuelles et transexuelles (LGBT). Directeur d’une association de santé mentale pour personnes LGBT, il observe que la plupart des organisations de santé recueillent le genre, l’âge et l’origine ethnique des patients.

PACE, un projet de cette association sur la santé mentale, a montré que moins d’un tiers de ces organisations de santé collectaient des données sur les orientations sexuelles. Or, selon M. Franks, les patients LGBT sont davantage sujets à la dépression, à la consommation de substances psychoactives ou encore aux tentatives de suicide que les personnes hétérosexuelles. « Certains services ne recueillent pas les données sur l’orientation sexuelle des patients par gêne. Il faut voir comment nous pouvons soulever le problème et en parler. »

Former les infirmières

Selon Christina Marriott, à la tête d’une mission nationale contre les discriminations, « le principal frein est que les équipes soignantes ne comprennent pas le lien existant entre les informations concernant l’orientation sexuelle des patients LGBT et le soin ». « Nous avons besoin de plus d’infirmières compétentes dans ce domaine », affirme George Burrows, un infirmier. Cependant, ajoute-t-il, il ? va sans dire qu’il faut toujours que le patient soit d’accord pour que des données sur son orientation sexuelle soient enregistrées.

* Article rédigé d’après « Charity calls for data on patients’ sexual orientation to be collected », de Jennifer Sprinks, Nursing Standard, 15/09/2010, vol. 25 n° 2.