Une infirmière a -t-elle le droit de poser une sonde à demeure chez un patient homme en structure hospitalière (maison de retraite) en présence d'un médecin ? Une infirmière a-t-elle le droit de poser une sonde à demeure chez un patient homme en structure hospitalière (maison de retraite) si l'acte lui est demandé par un médecin par écrit ? Une infirmière peut-elle changer une sonde à demeure chez un patient homme en structure hospitalière (maison de retraite) à la demande verbale du médecin ? - L'Infirmière Magazine n° 191 du 01/03/2004 | Espace Infirmier
 

L'Infirmière Magazine n° 191 du 01/03/2004

 

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Juridique

Il convient de se référer aux articles 6 et 9 du décret de compétence du 11 février 2002.

En premier lieu et conformément à l'article 6 du décret, l'infirmière est habilitée à procéder à la pose de sondes gastriques en vue de tubage, d'aspiration, de lavage ou d'alimentation gastrique :

- soit en application d'une prescription médicale qui, sauf urgence, est écrite, qualitative et quantitative, datée et signée ;

- soit en application d'un protocole écrit, qualitatif et quantitatif, préalablement établi, daté et signé par un médecin.

Dans ce cas donc, la pose d'une sonde à demeure nécessite bien un écrit de la part du médecin, mais le geste proprement dit n'exige pas sa présence.

Concernant la pose de sondes vésicales en vue de prélèvement d'urines, de lavage, d'instillation, d'irrigation ou de drainage de la vessie, la réponse est la même, sous réserve des dispositions du troisième alinéa de l'article 9 du décret de compétence qui précise : « L'infirmier participe à la mise en oeuvre par le médecin des techniques suivantes : (...) premier sondage vésical chez l'homme en cas de rétention ». Dans ce dernier cas donc, la présence du médecin devient indispensable, l'infirmière ne faisant en principe, que participer auprès du médecin, au sondage.