Changer facilement de complémentaire - L'Infirmière Libérale Magazine n° 361 du 01/09/2019 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Libérale Magazine n° 361 du 01/09/2019

 

ASSURANCE MALADIE

ACTUALITÉ

V. H.  

Le Parlement a adopté définitivement au début de l’été la proposition de loi permettant aux assurés de résilier sans frais leur complémentaire santé.

LA PROPOSITION DE LOI « vise à donner la possibilité aux assurés, particuliers pour les contrats individuels et entreprises pour les contrats collectifs, de résilier sans frais et à tout moment après la première année de souscription des contrats complémentaire santé ». Il s’agit d’un engagement qui avait été pris par le président de la République. « Cette mesure ne devra pas augmenter le coût des primes, a prévenu la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. L’augmentation de la concurrence devra au contraire inciter les complémentaires à diminuer les primes, notamment en réduisant leurs frais de fonctionnement afin d’attirer ou de garder leurs assurés. » Cette facilitation, qui entrera en vigueur au plus tard le 1er décembre 2020, concernera aussi bien les mutuelles que les institutions de prévoyance et les assurances complémentaires. Les complémentaires devront également s’efforcer de mettre à disposition des professionnels de santé libéraux, des établissements et des centres de santé, « des informations relatives à ces droits et garanties, notamment aux fins de mise en œuvre du tiers payant sur les produits et prestations qu’ils délivrent ». Cette proposition de loi a bien entendu soulevé la grogne des assureurs complémentaires mais aussi l’inquiétude des professionnels de santé libéraux qui craignent des complications pour la gestion du tiers payant. À noter également qu’à partir du 1er novembre, la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) et l’aide à la complémentaire santé (ACS) vont fusionner pour devenir la CMU-C contributive. Les assurés dont les revenus sont situés juste au-dessus du plafond permettant de bénéficier de la CMU-C pourront avoir accès à ce nouveau dispositif moyennant une contribution allant de 8 à 30 euros par mois, selon leur âge.