30 ans après… - L'Infirmière Magazine n° 382 du 01/05/2017 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Magazine n° 382 du 01/05/2017

 

ÉDITORIAL

Hélène Trappo*   Karen Ramsay**   Judith Boisriveau***   Sylvie Gervaise****   Sandrine Schipper*****  


*Rédactrice en chef
**Rédactrice en chef adjointe
***Secrétaire de rédaction
****Directrice des rédactions infirmières
*****Maquettiste

On l’attendait avec une certaine émotion ce numéro anniversaire qui signe la 30e année d’existence de L’Infirmière magazine. Conçu avec la plus grande attention, habillé et déshabillé pendant des mois, une guest list triée sur le volet… Trente années pendant lesquelles infirmières, journalistes et observateurs ont œuvré en gardant toujours la même ligne directrice : passer au scanner et accompagner la profession. Trente ans, ça s’arrose ! D’autant que son histoire, comme celle du Salon Infirmier qui fête sa 30e édition, témoigne des bouleversements qui ont touché le métier. L’occasion donc de faire un bilan, de mesurer les constantes et de prendre son pouls. Première étape, le cliché radio, histoire d’avoir une vue d’ensemble des traumatismes toujours présents. La situation aujourd’hui n’est pas celle que l’on espérait : dégradation des conditions de travail, manque de reconnaissance, risques professionnels… Le #SoigneEtTaisToi de 2016 a gardé le goût amer du « Ni bonnes, ni nonnes, ni connes » de 1988. Et si l’on soignait ces blessures à l’aide de vraies avancées, non de pansements provisoires ? Des rythmes de travail qui permettent de vrais temps dédiés avec les patients et entre professionnels. Des possibilités d’évolution à travers les pratiques avancées. Une reconnaissance des nouvelles compétences. Parce qu’un jour - que nous espérons, dans un futur assez proche - l’infirmière sera une soignante encore plus autonome, qui accueille, conseille, dispense des soins infirmiers et médicaux, prescrit des examens, des médicaments et traitements qu’elle peut d’ailleurs ajuster… En 1987, votre magazine se faisait l’écho d’une profession demandant la reconnaissance de son exercice. En 2017, il accompagne ses revendications statutaires et salariales. Souhaitons qu’en 2047, il soit le reflet d’une profession active, enthousiaste et enfin valorisée. Champagne !