Démographie : hausse de 53 % d’infirmières en 2040 | Espace Infirmier
 

03/05/2018

Démographie : hausse de 53 % d’infirmières en 2040

Combien d’infirmières à l’horizon 2040 ? Une projection sur la démographique des infirmières a été présentée ce 3 mai par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees). Premier constat : si le nombre d'IDE devrait augmenter, l’exercice hospitalier resterait majoritaire.

À comportement constant et avec le maintien des politiques en vigueur (1), le nombre d’infirmières de 67 ans ou moins devrait augmenter de 53 % pour atteindre 881 000 soignants actifs en 2040, indique une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), publiée ce 3 mai. Pendant cette période, la population augmenterait moins rapidement (+ 10 % selon les projections de l’Insee), ce qui entraînerait une poursuite de la hausse de la densité constatée ces dernières années : de 872 IDE pour 100 000 habitants en 2014, elle passerait à 1 217 en 2040, soit une hausse de 39 %. « Les besoins de soins sont très concentrés sur les personnes âgées (65 à 74 ans) qui consomment 27 fois plus de soins infirmiers que les moins de 65 ans », a expliqué Claire Marbot, cheffe du bureau des professions de santé de la Drees. Le vieillissement de la population devrait aussi provoquer une hausse des besoins de soins infirmiers.

Plus 23% de libérales

Dans le scénario tendanciel, les infirmières continueraient d’exercer massivement à l’hôpital public : environ 44 %. Les IDE en établissements pour personnes âgées représenteraient 6 % des effectifs, une proportion égale à celle de 2014. La part des IDE salariées n’exerçant ni à l’hôpital ni dans un établissement pour personnes âgées, mais en centres de santé, en établissements pour personnes handicapées ou en entreprises, diminuerait, elle, au profit de l’exercice libéral. « La part des libérales progresserait de 14 % à 23 % en 2040 », a fait savoir Claire Marbot.

Enfin, concernant les disparités de densité, elles seraient modifiées par rapport à la situation de 2014. Les régions Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, Corse et Bretagne retrouveraient ainsi des densités proches de la moyenne nationale, en raison de la forte augmentation de la population dans ces régions. À l’inverse, le nombre d’infirmières augmenterait en Provence-Alpes-Côte d’Azur de 71 % (contre 53 % au niveau national), soit une hausse plus forte que celle de la population. Les régions Nord-Pas-de-Calais et Lorraine atteindraient aussi des densités supérieures de 10 % à 20 % à la moyenne nationale. À l’inverse, les densités des régions Ile-de-France, Haute-Normandie, Poitou-Charentes et Pays de la Loire seraient de 10 % à 20 % inférieures à la moyenne nationale.

La Drees met également en ligne ce 3 mai un outil proposant les résultats des projections d’effectifs et de densités de médecins à l’horizon 2040 permettant d’éclairer le débat public sur la démographie médicale. Un outil qu’elle prévoit de développer pour les infirmières.

Laure Martin

1-. Un modèle de projection se fonde sur les comportements (entrée dans la vie active, choix du mode d’exercice et d’une région, changements de mode d’exercice et de région, cessation d’activité…) observés à partir des données disponibles. Ces comportements sont reproduits dans le futur. L’évolution des effectifs dépend aussi des politiques de régulation (fixation du niveau des « quotas », qui déterminent le nombre de places disponibles en Ifsi, législation en vigueur concernant notamment l’âge de départ à la retraite).

Les dernières réactions

  • 03/05/2018 à 17:05
    blaise
    alerter
    On comprend mieux le concept établi de payer pour travailler : les yeux pleins d'euros qu'auront certains...

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