Objectif Soins n° 253 du 01/02/2017

 

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Sandra Mignot  

Environnement Les établissements de soins tentent d’adapter leur fonctionnement au développement durable, mais, en l’absence de soutien financier, il apparaît difficile d’observer de réels progrès.

Si demain on réduit nos taux de particules fines et de CO2, on diminuera l’impact des maladies et donc le budget santé du pays, clame Olivier Tomas. Malheureusement, jusqu’ici l’État ne finance pas la transition énergétique. » Présentant la neuvième édition de l’Indicateur de développement durable en santé, cet ancien directeur de clinique et fondateur du Comité pour le développement durable en santé (C2DS) est formel : « Les chiffres ne bougent pas, qu’il s’agisse de la consommation énergétique des établissements, du traitement des déchets, de la qualité de l’air intérieur, etc. » L’indicateur du C2DS est un outil gratuit d’autodiagnostic* qui réunit plus de quatre-vingt-dix questions par thème (organisation et management, communication et ressources humaines, énergie, politique d’achats, gestion des déchets, transports). En 2015, les données de quelque 300 participants ont été analysées : 27 % d’Ehpad, 23 % des services de soins de suite et de réadaptation (SSR), 50 % des établissements de santé. 55 % relevaient du secteur public. Ces données montrent que certains fournissent des efforts. 68 % des répondants affirment que leur équipe de managers est formée à la thématique du développement durable. Des politiques d’achat responsables sont identifiées dans 65 % des établissements de santé, 74 % des SSR et 45 % des Ehpad. Côté qualité de l’air intérieur, 34 % ont réalisé ou prévu de réaliser un audit, mais seuls 21 à 32 % des projets de construction ou rénovation se fondent sur un référentiel d’éco-construction. Des initiatives en promotion de la santé sont signalées dans 36 % des Ehpad, 72 % des SSR et 69 % des MCO. 17 % des établissements ont mesuré leur gaspillage alimentaire, révélant que 10 % de plateaux-repas sont jetés chaque année. Enfin, 37 % d’établissements ont déjà réalisé un audit énergétique. À noter que, de son côté, l’Anap travaille également à l’élaboration d’indicateurs du développement durable dans les établissements de santé, sur demande des fédérations du secteur (FHF, Fehap, FHP, Unicancer, Fegapei, Uniopss, Fnehad et Synerpa).

* Accessible via le site c2ds.kalanda.info