Bien qu’initialement dérogatoire, le travail en douze heures s’étend désormais à un grand nombre de services et de pôles hospitaliers. A tel point que les cadres en véritables équilibristes, doivent composer de nouvelles trames et une nouvelle organisation du travail en courant le risque permanent de se mettre hors-la-loi. Au quotidien, ce redimensionnement du temps de travail constitue pour l’encadrement un véritable tour de passe-passe qui ne doit sa réussite qu’à l’adhésion de l’ensemble des acteurs.
Les douze heures de travail continu détiennent ce pouvoir insolite de réconcilier directions d’établissements et salariés. Les premières y voient un facteur de réduction des effectifs, évaluée entre 3,5 et 4 %, les seconds, un moyen de diminuer le nombre de jours travaillés (70 jours...