Anne Akrich, romancière et essayiste, l’assume dès le départ : elle a tout fait pour nous épargner le supplice de la lire. Jusqu’à devenir la patiente éphémère de quelque 120 docteurs de tous les horizons et de toutes les disciplines. Sans parler des charlatans et autres représentants de cultes louches. Blague à part, le désir a quitté la jeune femme et avec lui s’en est allé son désir de vivre… Que lui reste-t-il sans la jouissance ? Que faire sans ce désir qui la grandissait ? Que faire de sa tristesse ? Le marasme de notre époque et ses paradoxes sont-ils responsables d’une telle situation ? C’est à ces questions que tente de répondre Anne Akrich dans son ouvrage, Le sexe des femmes – Fragments d’un discours belliqueux. Peut-on encore aujourd’hui décrypter nos vies sentimentale, amoureuse et sexuelle sans engendrer une guerre sanglante ? Il faut remonter à l’origine de l’embrasement : le sexe de la femme. Il sera alors question du jardin d’Eden, du mythe de la caverne, de la domestication du feu, des six fonctions du vagin, de l’hypocrisie des hippocampes, de l’analyse des métadonnées, du point G… Du miracle de la vie, aussi. Un régal d’humour et d’autodérision.

Le sexe des femmes – Fragments d’un discours belliqueux, par Anne Akrich, folio, 176 pages, 7,80 €.