L'infirmière Magazine n° 337 du 15/01/2014

 

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GWYNETH CAIRNS  

Les alertes sonores générées par les dispositifs d’alarme médicaux mettent parfois en jeu la sécurité des patients, lorsqu’elles s’activent à mauvais escient ou s’avèrent sans fondement clinique. Il arrive que les infirmières développent une insensibilité face à ces signaux, le risque étant alors qu’une véritable urgence ne soit pas prise en compte. Diverses solutions peuvent être mises en place pour réduire le phénomène des « fausses alarmes » : l’utilisation d’« alarmes intelligentes », qui appliquent des filtres multiparamétriques ; le recrutement de surveillants de moniteurs, ce qui est coûteux ; et l’emploi de bipeurs, qui peuvent connaître des problèmes de connexion et de filtre. Dans une nouvelle unité de cardiologie à deux services de l’hôpital Johns-Hopkins, à Baltimore, États-Unis, les infirmières ont testé un nouveau système, avec deux objectifs : réduire « la fréquence et la durée moyenne des alarmes de haute priorité sur les appareils de monitoring cardiaque par lit de surveillance continue » et améliorer « la réaction des infirmières face aux alarmes cliniques, y compris leur évaluation de l’efficacité des dispositifs d’alerte ».

Un algorithme permettant de classer les alarmes par priorités a été élaboré après analyse des registres de données. Il a déterminé quels signaux d’alarme de moniteur cardiaque méritent qu’une action soit enclenchée, les a classés par ordre de priorité et les a envoyés sur le bipeur d’une infirmière. Celle-ci a clôturé la chaîne en accusant réception du message. Les résultats indiquent que la prise en compte des alarmes de haute priorité par les infirmières a été améliorée et la « fatigue d’alarme » réduite, grâce à l’algorithme couplé avec le bipeur. On a observé de meilleurs résultats dans les services où toutes les infirmières portaient un bipeur que dans ceux où seule l’infirmière en chef en possédait un.