Les infirmières praticiennes en Nouvelle-Zélande

Le système de santé néo-zélandais accroît la polyvalence de son personnel soignant en misant sur les infirmières praticiennes.

De nouvelles fonctions sont confiées à ces infirmières possédant un niveau master et cinq ans minimum d’expérience clinique dans un secteur spécialisé.

Ce statut d’infirmière praticienne (IP) existe dans plus de 40 pays, dont les états-Unis, depuis plus de vingt ans. La Nouvelle-Zélande a créé cette fonction en 2001. Les 95 IP diplômées exerçant actuellement en Nouvelle-Zélande sont employées, pour la plupart, dans les secteurs de la petite enfance et de la gériatrie. Elles sont aussi présentes en cardiologie, en santé mentale, néonatale, pédiatrique et familiale.

Une IP pionnière, Adrianne Murray, dispense des soins de santé primaires dans les localités rurales du Nord, comportant une importante population maorie et souffrant d’une pénurie de médecins. S’appuyant sur sa connaissance de ses patients et de leurs besoins, elle se met, de façon itinérante, au service de ceux qui bénéficiaient rarement, jusqu’alors, de soins de santé primaires. Contrairement aux infirmières ordinaires, elle est formée et habilitée à établir des diagnostics ; à prescrire et administrer des médicaments ; à prescrire et interpréter des analyses de laboratoire et des radios.

Adrianne reconnaît que bousculer et faire évoluer les rôles traditionnels peut soulever des réticences chez les patients comme chez les prestataires de santé. Les employeurs doivent mettre en place de nouveaux modèles de financement, d’accréditation et d’accès aux technologies. Les patients doivent s’habituer à ce que les infirmières accomplissent des tâches traditionnellement dévolues aux médecins. Quant aux professionnels de santé, ils pourraient être amenés à adapter leurs pratiques pour intégrer leurs nouvelles collègues.