Les Écossais débattent des soins de fin de vie - L'Infirmière Magazine n° 275 du 15/03/2011 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Magazine n° 275 du 15/03/2011

 

ANGLAIS

Les questions éthiques liées aux soins de fin de vie sont à la une partout dans le monde. En Écosse, le 5 décembre 2010, le « Palliative Care Bill » (projet de loi sur les soins palliatifs) a été retiré du Parlement. Le député Paterson, à l’origine du projet de loi, espérait éliminer les disparités qui affectent les soins selon le lieu où vivent les patients et leur type de maladie. Au même moment, les députés ont rejeté le projet de loi de leur confrère Macdonald, le « End-of-Life Assistance Bill », qui aurait donné aux patients le droit de choisir le moment de leur mort.

Le suicide médicalement assisté consiste à prescrire à un patient demandeur des médicaments lui permettant, par lui-même, de mettre fin à ses jours.

Les opposants au projet de loi de Macdonald ont exprimé leur crainte que l’introduction du suicide médicalement assisté entraîne la diminution de l’investissement et de la recherche dans le domaine des soins palliatifs. « La société a besoin de savoir que l’on ne peut pas avoir à la fois suicide assisté et soins palliatifs. En réalité, c’est soit l’un, soit l’autre », a estimé un député.

Un rapport sur le projet de loi a fait valoir qu’« établir une définition légale des soins palliatifs simple et univoque représent[ait] un défi… »

Un membre d’un comité de santé(5) a argué que légiférer permettrait de rompre le cloisonnement entre administration et professionnels de santé. « Certaines barrières résultent d’un manque de transparence quant aux rôles et aux responsabilités. Pourquoi les managers décident-ils pour les soignants ? De telles tensions se font toujours sentir lorsque nous concevons les protocoles qui définissent les prestations. »

Le dernier article de cette série sera consacré à l’expérience d’une infirmière écossaise en soins palliatifs.

5- En Écosse, 14 « boards » (comités) du National Health Service (NHS) s’occupent des services de santé pour des régions, calqués, en gros, sur la carte politique. Chaque board comprend des managers non soignants, des « health managers », intégrant des représentants de l’administration (politique) locale.

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