paroles - L'Infirmière Libérale Magazine n° 346 du 01/04/2018 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Libérale Magazine n° 346 du 01/04/2018

 

Les paroles du mois

« La ministre de la Santé est experte, elle a fait toute sa carrière de technocrate, elle a gravi toutes les structures. C’est une experte. Donc vous ne pouvez pas parler avec elle. Parce qu’elle est experte. Donc elle sait. »

Patrick Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes de France, le 15 mars, dans le média en ligne Brut.

« Moi, j’ai soigné mon chien à l’homéopathie. Alors là, l’effet placebo est assez limité. Mais enfin, peut-être qu’il me voyait avec mon tube de granules et qu’il se disait : “Cette femme-là me veut du bien.” Parce que ça marchait très bien !”

Roselyne Bachelot, animatrice télé, pharmacienne de formation, ancienne ministre de la Santé, le 19 mars, sur LCI, alors qu’une tribune, signée par des centaines de soignants et patients, a classé l’homéopathie parmi les« fake médecines ».

« Un vrai foutage de gueule de la profession (encore…). »

« Ça dépend comment on voit les choses. Ce décret [sur les infirmières de pratique avancées, IPA] tel qu’il est écrit est une belle avancée. (…) Il faut parfois ne pas trop en vouloir, faire ses preuves sur le terrain et laisser les choses s’imposer d’elles-mêmes. »

« Jusque-là, l’IPA n’était même pas reconnue. L’évolution ne se fait pas en un temps mais en plusieurs petits bonds successifs….. »

« Indécrottable, le monde médical ! Toujours peur qu’on lui pique quelque chose ! »

Brongniart, Corinne, Cécilia et Nadia, sur notre page Facebook, en réaction à la présentation par le ministère du décret sur les IPA, le 8 mars. Lire aussi pp. 8-9.

« Les infirmières libérales se trouvent déjà en première ligne d’une violence au quotidien en augmentation. Il ne faudrait pas que s’y rajoute une violence institutionnelle toute aussi inacceptable. »

Le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux, dans un communiqué du 19 mars dénonçant le fait que des infirmières ont été« dissuadées » par la police de porter plainte après avoir été agressées à domicile. Lire aussi p. 13

« Contacter l’Ordre [en cas de violences subies en tournée] ? Ah parce qu’ils sont joignables ? »

« Et… ils feront quoi ? »

« Rien, pour l’avoir déjà fait. »

« Oui, on peut le faire, mais la réactivité [de l’Ordre] est… artistique ! Du coup, [pour ma part] je me suis débrouillée seule. Seule on exerce, seule on est, seule on reste. »

« [L’Ordre annonce son souhait de] “comptabiliser les violences”. Ils entassent dans le dossier “violence” et tu pleures avec tes blessures et tes arrêts de travail que tu ne peux pas prendre. »

Charlotte, Valérie, Valentine, Dalwhinnie et Louis, sur Facebook, en réaction à notre article du dernier numéro sur les référents violence mis en place par l’Ordre des infirmiers.

« Chambre 4 d’un service dit “de pointe”, hébergeant des malades en fin de vie, il fait 17 °C. On nous a promis de scotcher les fenêtres, un traitement très moderne et esthétique pour assurer l’étanchéité. Ce n’est pas fait. On nous a promis un chauffage d’appoint. Il n’y en a pas. On a promis… une couverture. Il n’y en a pas non plus. »

Philippe Lévy, chef du service de pancréato-gastroentérologie à Beaujon (AP-HP), dans un e-mail à sa directrice, le 28/2. Selon un responsable, l’administration a vite réagi pour cette patiente et le service incriminé est rénové cette année (Libération, 5 mars).