Alléluia la NGAP ! - L'Infirmière Libérale Magazine n° 327 du 01/07/2016 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Libérale Magazine n° 327 du 01/07/2016

 

Éditorial

Mathieu Hautemulle  

Si l’exercice infirmier libéral était une religion, la Nomenclature générale des actes professionnels (NGAP) en serait assurément une Bible. Et l’Assurance maladie sans doute son prophète… Rassurez-vous, nous ne pousserons pas plus loin la métaphore religieuse ; le temps des infirmières nonnes est révolu. N’empêche : appliquer la NGAP reste souvent un sacerdoce. Son importance exigeait bien que nous l’évoquions sans discontinuer ou presque de la page 20 à la page 63. Nous n’avons pas ménagé notre peine : nous avons rebaptisé pour l’occasion une rubrique (“L’exercice au quotidien” devenu “La justice au quotidien”), assisté studieusement à une formation ainsi qu’au “procès” d’une Idel, appelé et rappelé encore des spécialistes (merci pour leur patience…) et l’Assurance maladie, le tout en nous arrachant un cheveu par-ci, un autre par-là. Les cahiers de vacances ont la cote ; nous, cet été, nous optons pour la cotation, avec vingt cas pratiques à emporter avec vous à la plage, ou en zone montagne ! Non, nous ne blaguons pas avec ce thème, qui pose les questions de la rémunération, du rapport aux tutelles, du statut libéral, de la façon de rendre justice *… Mais nous essayons de prendre du recul sur la complexité et le caractère potentiellement anxiogène de ce dossier. Loin des fraudes record mais ultra-minoritaires mises à la Une, notre ambition est de vous épauler, sans vous affoler, avec le plus de rigueur et de prudence possible. En ouvrant ce numéro par des témoignages, l’idée est aussi de mettre en avant votre ressenti. De partir de la pratique avant de développer la théorie. Entre les deux, question NGAP, il peut y avoir un gap… Par exemple entre la recommandation de l’Assurance maladie, en cas de doute, de contacter un médecin-conseil, et ces propos d’un Idel peinant à joindre le sien. Il faut parfois faire attention aux paroles d’Évangile.

* Et notamment du rôle de l’Assurance maladie, qui, s’étonnent certains, à la fois réclame réparation, alimente l’enquête et peut être amenée à participer au jugement.