Un infirmier en finale de Masterchef

Quel est le point commun entre réussir un oeuf mayonnaise devant des millions de téléspectateurs et réaliser un soin à domicile ? A priori, voilà deux mondes bien éloignés l’un de l’autre. Mais, ce sont les deux passions de Marc Boissieux, candidat talentueux de la saison 4 de Masterchef, l’émission culinaire de TF1 dont la finale sera diffusée vendredi 20 décembre.

L’infirmier libéral de 35 ans, installé dans son cabinet à Anse, près de Lyon, depuis 2004, a toujours adoré sa
profession, tout autant que son hobby, la cuisine: « Grâce à la liberté qu’offrait mon métier, je me dégageais du
temps libre l’après-midi pour m’adonner à ma passion. J’ai géré les deux pendant plusieurs années et puis j’ai eu
envie de me professionnaliser, explique Marc Boissieux. La notoriété apportée par Masterchef m’a permis d’être sollicité pour participer à de plus en plus d’événements.»

"Grâce à mon métier d'infirmier, j'ai appris à gérer le stress"

Comme le cumul de ses deux activités devenait difficile, faute de temps, il a choisi de céder son cabinet d’infirmier libéral pour se professionnaliser dans le métier de cuisinier. Depuis la fin du mois d’octobre il parcourt la France, d’événement en événement, profitant de sa soudaine célébrité pour participer à des opérations culinaires et
approcher les chefs renommés.

Marc Boissieux avance en toute humilité, et s’appuie sur son expérience d’infirmier libéral pour garder une ligne de conduite pleine d’humanité. « Grâce à mon métier d’infirmier, j’ai appris à bien gérer le stress, et cela m’a aidé pour l’émission. De plus, j’ai appris, grâce aux patients, à relativiser : la vie est précieuse, fragile, nous pouvons tous connaître un problème de santé important. Il ne faut rien regretter et vivre sa passion à fond. Je n’ai donc pas de regret à quitter cette profession d’infirmier pour laquelle j’ai beaucoup d’affection. »

"Je ne suis qu'un amateur"

Le finaliste de Masterchef avait toujours voulu travailler dans les soins, porté par l’envie d’aider les personnes en souffrance. « J’aime la proximité avec les patients, dans l’objectif d’apporter des soins, d’accompagner, d’être capable de faire preuve d’empathie. » Tourné vers les autres, il ne se laisse pas griser par sa notoriété soudaine et prévoit l’avenir avec pragmatisme: « La médiatisation, c’est bien, mais je ne fais que de la cuisine! Il y a beaucoup de choses plus importantes dans la vie. J’ai un grand besoin de formation car je ne suis qu’un amateur. J’ai la chance d’être invité, grâce à la notoriété apportée par l’émission, par des grands chefs pour réaliser des stages. Je me donne un an pour être formé. En septembre 2014, je prévois d’ouvrir un atelier culinaire avec mon épouse
puis, dans quelques années, un restaurant. »

Un nouveau projet professionnel qui sera donc mené avec son épouse, Béatrice, aide-soignante en congé
parental, avec laquelle il anime déjà un blog sur la cuisine. Nul doute que le couple sera aux petits soins de
ses clients.

Texte: Claire Pourprix
Photo: TF1/Frédéric Berthe