Régulateurs infirmiers : les bases d’une plus grande coopération posées par l’Ordre infirmier | Espace Infirmier
 
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22/11/2023

Régulateurs infirmiers : les bases d’une plus grande coopération posées par l’Ordre infirmier

Le Conseil national de l’Ordre des infirmiers a organisé le 18 novembre à Paris, en partenariat avec la chaire Santé de Sciences Po, le premier Congrès international des régulateurs infirmiers. Lors de cette journée au cours de laquelle une vingtaine de délégations étrangères étaient représentées, les échanges ont porté sur les enjeux de mobilité professionnelle internationale et l’évolution de la profession infirmière

« Nous sommes satisfaits de cette première journée, elle pose les jalons d’une plus grande coopération entre régulateurs, au service de l’évolution de la profession et des systèmes de santé », se félicite Patrick Chamboredon, président du Conseil national de l’Ordre des infirmiers (CNOI).

Qui sont les régulateurs infirmiers ? Les Ordres infirmiers justement, qui remplissent une mission déléguée par l’Etat, pour enregistrer les professionnels de santé du territoire. « Lors de ce congrès, nous avons pu découvrir leurs périmètres d’intervention, qui varient selon les pays », explique Patrick Chamboredon. A titre d’exemple, au Brésil, les infirmières et les sages-femmes partagent le même ordre.  Dans d’autres pays, les régulateurs remplissent également des missions syndicales.

Réguler la mobilité internationale

Outre ce partage sur le fonctionnement des différents ordres à l’échelle internationale, ce congrès a également été l’occasion, pour les participants, de s’interroger sur une difficulté commune : la pénurie de professionnels soignants. « D’après la chaire santé Sciences Po, les infirmières représentent 50 % du personnel de santé dans le monde, rapporte Patrick Chamboredon. Or, certains pays ont perdu entre 20 et 30 % de leurs soignants, ce qui soulève la question de la continuité de l’offre de soins. » Cette problématique impose de réfléchir aux enjeux de la mobilité internationale et de son organisation. Cela implique, d’après les régulateurs, une coopération renforcée entre eux et la nécessité d’établir des liens pérennes afin de mieux réguler les mobilités internationales pour répondre à un enjeu crucial : l’accès aux soins des patients quel que soit le pays où ils vivent. « Il faudrait aussi travailler à l’élaboration de compétences communes pour que les professionnels souhaitant exercer dans un autre pays aient la capacité de le faire », insiste le président du CNOI.

Qui dit mobilité, dit accueil des infirmières étrangères sur le territoire. La France a essuyé un échec il y a une vingtaine d’années avec les infirmières espagnoles venues exercer dans l’hexagone, qui sont presque toutes reparties faute d’accompagnement. Le pays a appris de ses erreurs. L’Arrangement de reconnaissance mutuelle (ARM) des qualifications professionnelles, signé en 2010 entre le Québec et la France, prévoit aussi un accompagnement des infirmières dans les deux territoires. « Il faut insérer socialement et professionnellement les infirmières étrangères pour qu’elles restent dans le pays, insiste Patrick Chamboredon. Nous devons travailler cette approche plus globalement. » Un nouveau Congrès se tiendra en 2024 dans l’un des pays participants, afin de poursuivre la réflexion.

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