Réforme des études infirmières : la Fnesi défend l’universitarisation de toutes les formations | Espace Infirmier
 
Titre de l'image

08/11/2023

Réforme des études infirmières : la Fnesi défend l’universitarisation de toutes les formations

En marge de la réflexion menée par les tutelles sur la réingénierie du diplôme des étudiants en soins infirmiers, la Fédération nationale des étudiants en sciences infirmières (Fnesi) a souhaité apporter sa contribution. Elle plaide pour l’intégration de toutes les formations dans le système Licence-Master-Doctorat. 

C’est une contribution de 64 pages que propose la Fnesi dans le cadre des travaux portant sur la refonte des études en sciences infirmières, à l’initiative des ministères de l’Enseignement supérieur et de la Santé. « Nous fonctionnons sur le modèle de la démocratie participative, explique Malorie Dupont, vice-présidente en charge de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’orientation. Cette contribution est le fruit d’un travail de plusieurs années, basée notamment sur les attentes et les besoins des Etudiants en soins infirmiers (ESI) et des élus sondés. »

Pour la formation socle

Concernant formation socle des futurs infirmiers, la revendication principale de la Fnesi porte sur son intégration réelle dans le système universitaire Licence-Master-Doctorat (LMD) ; ce qui donnerait notamment l’opportunité aux ESI de bénéficier des mêmes droits que l’ensemble des étudiants universitaires. A l’heure actuelle, il s’agit uniquement d’un grade licence. Mais il existe un frein à l’obtention du Diplôme national de licence : il manque environ 400 heures de formation selon les recommandations européennes. La solution préconisée par la Fnesi : intégrer dans le calcul du nombre d’heures de la formation, le temps de travail personnel des étudiants.

La Fédération souhaiterait par ailleurs, une articulation différente de la formation « autour de blocs de compétences afin de faire le lien avec l’évolution des pratiques et le développement de l’interprofessionnalité avec les autres étudiants en santé », indique Malorie Dupont avant d’ajouter : « Nous aimerions que notre formation soit désormais évolutive afin qu’elle puisse s’adapter aux besoins du système de santé et de la pratique. Car la façon dont est organisé notre référentiel de 2009 n’a pas permis son adaptation. » Si pour le contenu des unités d’enseignement, la Fnesi préfère « s’en remettre aux chercheurs », elle rappelle que « l’enjeu est aussi de développer des passerelles et de décloisonner les études infirmières afin de faciliter les réorientations en cours de formation », insiste Malorie Dupont.

LMD pour toutes les formations infirmières

Cette intégration de la formation dans le système LMD, la Fnesi la revendique également pour toutes les autres formations infirmières, notamment celles des cadres, des trois spécialités (infirmières de bloc opératoire, infirmières puéricultrices et infirmières anesthésistes), et des Infirmières en pratique avancée (IPA). Comme elle le rappelle dans sa contribution, ces formations ne sont pour certaines pas intégrées dans un cursus universitaire tandis que d’autres ne permettent d’obtenir qu’un grade Master.

De fait, la Fnesi propose tout d’abord la mise en place d’un Master en sciences infirmières qui rassemblerait les trois spécialités infirmières et les IPA. « Nous nous sommes inspirés du modèle de formation mis en place pour les IPA afin de proposer un Master 1 commun aux trois spécialités et aux IPA, puis un Master 2 pour le choix des mentions ou des spécialités », explique Malorie Dupont.

Quant aux cadres plus particulièrement, leur formation « ne répond plus aux besoins de formation des étudiants et aux besoins de formation de la formation en elle-même, estime la Fnesi. Il est donc nécessaire d’apporter une certaine technicité et légitimité pour enseigner à un niveau licence ». La Fédération souhaiterait que leur formation soit organisée sur deux années, et propose ainsi un Master Sciences de la santé, mention cadre de santé (M1), puis parcours management des professionnels de santé (M2) ou sciences de l’éducation (M2).

Enfin, pour le troisième cycle (doctorat), tout est encore à construire en France pour les sciences infirmières, le développement de la recherche dans ce domaine posant nécessairement la question des financements dédiés.

À découvrir

Toutes nos formations pour les professionnels de santé.

- Gestes & soins d'urgence
- Douleurs
- Management
- Droit & éthique
- SST
- Santé mentale & handicap


Télécharger le catalogue
Feuilleter le catalogue