Ordre infirmier : les syndicats font de la résistance | Espace Infirmier
 
29/02/2008

Ordre infirmier : les syndicats font de la résistance

« Ordre inutile », « Racket organisé », « instance directement issue de l’UMP »… À quelques semaines de l’ouverture du scrutin, plusieurs syndicats appellent au boycott de l’ordre infirmier. Sud est particulièrement virulent.


Toujours contre ! Plusieurs syndicats appellent à un boycott du scrutin, n’hésitant pas à faire courir des bruits alarmistes sur la cotisation.

« Nul ne peut dire quel […] sera le montant », estime Sud Santé sociaux dans un tract national distribué depuis le 15 février. « La mise en place de cette instance va nécessiter des sommes astronomiques en investissements (locaux départementaux, régionaux, nationaux), en rémunération de personnel (secrétaires, permanents…), et en déplacements (colloques autour du monde…). La cotisation sera donc variable d’une année sur l’autre. »

Désordre en kiné. Le syndicat insiste aussi sur la mobilisation des kinésithérapeutes contre leur ordre. Depuis le 7 janvier, plusieurs établissements sont touchés par un mouvement de contestation contre la cotisation 2008 : 280 euros pour un libéral, 200 euros pour un salarié cadre et 130 euros pour un non cadre. Certains praticiens refusent d’encadrer les étudiants en stage. « Pour janvier, fevrier, mars et avril entre 200 et 250 étudiants n'ont pu ou ne feront pas le stage initialement prevu », relève Clémentine Tourlet, secrétaire générale de la Fédération nationale des étudiants en kinésithérapie.

En ce qui concerne l’ordre infirmier, Roselyne Bachelot a annoncé le 30 janvier qu’elle souhaitait que la cotisation soit « la moins élevée possible », citant une fourchette de 10 à 20 euros. Selon d’autres estimations, la cotisation annuelle pourrait être comprise entre 20 et 40 euros.

« Certains syndicats essaient de recruter en faisant circuler des chiffres fantaisistes sur la cotisation à l'ordre infirmier », affirme Régine Clément, candidate à Paris et présidente de l’Association pour un ordre des infirmières et infirmiers de France.

Municipales. Au centre hospitalier de Forbach (Moselle), Sud a distribué des tracts demandant l’abrogation de la loi sur l’ordre, « votée par l’UMP dans sa grande majorité sous un soleil de juillet. » Le syndicat menace de sanctionner la majorité parlementaire aux élections municipales des 9 et 16 mars.

Dans un autre tract, Sud Forbach estime que seuls 1% des infirmières sont favorables à l’ordre professionnel, citant les adhérents des organisations Coordination infirmière, Unaibode, CGC, SNCH, qu’il estime « vendues au ministère. »

Boycott. Le 18 février, les Fédérations CFTC, CFDT, FO, Unsa, Sud et CGT ont appelé dans un communiqué commun « l’ensemble des professionnels infirmiers, mais aussi pédicures podologues, masseurs kinésithérapeutes à tout mettre en œuvre pour s’opposer à la mise en place des ordres professionnels. »

Le 16 janvier, Bernard Hénin, secrétaire général de FO, avait pourtant indiqué que sa fédération ne donnerait « aucune consigne », estimant, dans L’Infirmière magazine, que ses adhérents étaient « des citoyens libres y compris d’être candidat à titre personnel. »

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