ONI : échange de maux doux… | Espace Infirmier
 
ONI : échange de maux doux…

23/03/2012

ONI : échange de maux doux…

En réaction à la missive du ministre de la Santé, expédiée le 16 mars dernier, Didier Borniche, président de l’ordre national des infirmiers, justifie ses actions en recouvrement auprès des professionnelles inscrites au tableau mais non cotisantes.

« Grâce à votre soutien, l’ordre des infirmiers a échappé à la cessation des paiements qui le menaçait au cours de l’été dernier », écrit Didier Borniche, président de l'ONI dans une lettre qu’il a adressé aujourd'hui à Xavier Bertrand, ministre de la Santé. Sur deux pages, le patron de la rue Sainte-Anne légitime notamment ses actions en recouvrement auprès des infirmières inscrites au tableau mais « ayant négligé de s’acquitter de leur cotisation [ndlr. 2011-2012] », par le respect du plan de redressement qu’il a initié depuis l’automne, et qui a été validé par le Tribunal de grande instance. L’ordre s’est, en effet, « engagé à mettre en œuvre le plan de retour à l’équilibre et à rembourser les crédits bancaires, en diminuant ses charges de fonctionnement d’une part, et en augmentant le nombre d’inscrits à l’ordre et par là-même le nombre de cotisants », poursuit Didier Borniche, qui conclut qu’il « aurait à cœur de pourvoir [présenter au ministre] la situation et les projets de l’ordre et [qui sollicite], à cette fin, un entretien auprès [de lui]. » Mais, ce n’est pas tant le fond que la forme de la procédure de relance, accompagnée d’un fac-similé d’une injonction à payer émanant d’un cabinet d’avocat que pointait le ministre de la Santé dans sa lettre du 16 mars. « Pour autant, le ton comminatoire de cet appel de cotisation me semble tout à fait inadapté, et contraire aux engagements que votre conseil national me semblait avoir pris », relevait-il ainsi.
 
C’est la crise…
La veille, l’ONI avait indiqué dans un communiqué que le conseil national avait décidé « dans un contexte général de crise », de ne pas augmenter le montant de la cotisation annuelle des infirmières salariées et jeunes diplômés fixé à 30 € et à 75 € pour les libérales. La cotisation des sociétés d’exercice libéral et des sociétés civiles professionnelles étant en revanche divisée par deux pour s’établir à 75 €. Par ailleurs, au 13 mars, l’ONI annonce avoir inscrit 113 381 infirmières et engrangé 93 936 cotisations. Rappelons que son plan de restructuration prévoit 100 000 cotisantes pour avril. C’est faisable, mais ce n'est pas gagné. Car si, contraintes ou convaincues, les infirmières s’inscrivent à l’ordre, nombre semblent fidèles au slogan cher aux anti-ordre : « On ne veut pas payer pour travailler ! »
 
Françoise Vlaemÿnck
 
 

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