Le ministre de la Santé lance une mission IGAS sur la pénibilité du métier d’infirmière | Espace Infirmier
 
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02/04/2024

Le ministre de la Santé lance une mission IGAS sur la pénibilité du métier d’infirmière

Le ministre délégué en charge de la santé, Frédéric Valletoux, a annoncé début mars, à l’Assemblée nationale, le lancement d’une mission confiée à l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) sur la pénibilité du métier d’infirmière libérale. Qu’en pensent les syndicats représentatifs qui plaident pour cette reconnaissance ?  

Depuis sa nomination, Frédéric Valletoux a reçu tour à tour les présidents des trois syndicats représentatifs des infirmières libérales, auxquels il a annoncé la mise en place de cette mission. Officialisée devant les députés, cette mission a pour objectif de mesurer la pénibilité du métier. « La démarche est intéressante, mais nous attendons des mesures et des actes, et non un énième rapport qui reste dans un tiroir », insiste Ghislaine Sicre, présidente de Convergence Infirmière. « Jusqu’à présent, il n’y a pas vraiment eu d’étude dédiée à la pénibilité de notre profession,ajoute John Pinte, président du Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil). Nous accueillons ce travail d’un bon œil et espérons qu’il sera complet et fera autorité. »

Reconnaissance de critères propres à la profession

L’enjeu est majeur pour la profession, les infirmières libérales attendant de longue date une reconnaissance de la pénibilité du métier pour un impact sur leur retraite. « Nous savons que notre profession est en souffrance, rappelle Ghislaine Sicre. Nous avons mené une enquête qui nous a permis de faire remonter des données sur le sujet ». La pénibilité se manifeste à plusieurs égards (physique, mentale, relationnel). « A la fin de notre carrière, nous pouvons être particulièrement fatiguées et certaines d’entre nous ont même besoin de médication », ajoute-t-elle.

Si Convergence infirmière plaide pour une retraite à 62 ans à taux plein, le Sniil revendique davantage la possibilité d’aménager la fin de carrière en fonction de la situation de chacun. Dans tous les cas, cela implique la définition de critères de pénibilité officiels et adaptés à la profession. Depuis octobre 2017, six facteurs de risques professionnels peuvent conduire à une reconnaissance de la pénibilité d’un métier : les activités exercées en milieu hyperbare ; les températures extrêmes ; le bruit ; le travail de nuit ; le travail en équipes successives alternantes ; et le travail répétitif. Des critères qui ne concernent pas directement les infirmières libérales.

Laure Martin

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