Franchises : une somme “modique” selon Nicolas Sarkozy | Espace Infirmier
 
18/01/2008

Franchises : une somme “modique” selon Nicolas Sarkozy

Le président de la République a répondu au « gréviste des soins ».

Nicolas Sarkozy n’a pas l’intention d’abroger les franchises médicales, en place depuis le 1er janvier, a-t-il affirmé dans sa réponse à Bruno-Pascal Chevalier, un patient séropositif qui a arrêté son traitement pour protester contre le déremboursement des soins.

« Je veux témoigner auprès de vous de mon soutien et de mes encouragements dans votre lutte quotidienne contre le sida, dont je sais ce qu'elle signifie de souffrances et de contraintes », écrit Nicolas Sarkozy dans une lettre adressée à Bruno-Pascal Chevalier.

Par ailleurs, dans la lettre, Nicolas Sarkozy affirme que les franchises sont « assurables par les organismes complémentaires dans le cadre des contrats responsables, ce qui offre un niveau de protection supplémentaire ». Or, la loi de financement de sécurité sociale (LFSS) pour 2008 exclut le remboursement des franchises par les complémentaires dans le cadre des contrats responsables, note le Collectif interassociatif sur la santé (Ciss).

Les franchises médicales de 50 centimes d’euros par acte paramédical et par médicament, et de 2 euros par transport sanitaire sont plafonnées à 50 euros par an et par patient.

Elles sont l’« expression à la fois de notre responsabilité et de notre solidarité », estime Nicolas Sarkozy, et correspondent selon lui à « une somme qui reste modique. »

Bruno-Pascal Chevalier a arrêté son traitement en septembre 2007. Il s’agissait pour lui de réfléchir aux conséquences de sa décision avant l’entrée en vigueur du système de franchises.

Sur son site Internet, le “gréviste des soins” a reçu des témoignages de patients qui affirment vouloir l’imiter. « Je leur écris à chaque fois “ne faites pas ça”, a-t-il déclaré à L’Infirmière magazine. Je veux juste que les patients qui renoncent à se soigner par souci d’économie prennent la parole. Ce que je fais au grand jour, plein de gens le font silencieusement. »

« Je ne suis pas plus inconscient que le gouvernement », ajoute le “gréviste des soins”.

A.L.G.

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