Chauves-souris : appel à la vigilance du centre antirabique de Marseille | Espace Infirmier
 
01/08/2008

Chauves-souris : appel à la vigilance du centre antirabique de Marseille

Le centre antirabique de Marseille  met en garde contre les risques de rage et demande à la population de ne pas toucher les animaux à terre, qu’ils soient morts ou vivants.


Suite à un incident impliquant une chauve-souris mi-juillet, le centre antirabique a dû vacciner une famille originaire du Var par précaution. Or il en coûte 1.500 euros par personne pour un vaccin antirabique, précise-t-on au service de la communication de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM).


Dans ce cas suspect survenu au mois de juillet dans le sud, on ignore si la chauve-souris incriminée était ou non infectée, mais « dans le doute, on préfère vacciner plutôt que de risquer un éventuel cas de rage », explique-t-on à l’AP-HM, car une fois les symptômes apparus, on ne peut plus rien faire et la victime décède inéluctablement.


La rage peut se transmettre à l’homme par morsure, mais aussi par griffure ou léchage d’un mammifère enragé tel que le chien, le renard, mais aussi la chauve-souris qui fréquente assidûment la surface des piscines à la nuit tombante, en quête d’insectes dont elles se nourrissent.

 

«Ces mammifères que l'on voit fréquemment voler dans les jardins en cette saison sont protégés en France et en Europe», rappelle l'AP-HM dans un communiqué. «Ils peuvent cependant être infectés par un virus de la rage, voisin mais différent de ceux connus chez le renard et le chien. » Chaque année en France, une cinquantaine de personnes reçoivent une vaccination et un sérum antirabique après un contact avec une chauve-souris, précise l'AP-HM.


Le 27 mai dernier, un homme est mort de la rage à l’hôpital de Cayenne, en Guyane, après avoir été contaminé par une chauve-souris de type vampire. Il s’agissait du premier cas de rage d'origine autochtone en France depuis 1924.


En cas de contamination, les symptômes peuvent mettre entre une dizaine de jours et plusieurs années avant d’apparaître. Mais ensuite, la maladie s’attaque de manière grave et irréversible au cerveau et au système nerveux central et aboutit inéluctablement à la mort en une dizaine de jours, selon un document du ministère de la Santé datant de 2005.


Certains signes détectés chez les animaux doivent éveiller la méfiance : un animal domestique malade de la rage aura tendance à mordre ou, au contraire, à être apathique et un animal sauvage enragé aura un comportement inhabituel, il circulera en plein jour, se laissera approcher.


Si l’on craint d’avoir été contaminé, il faut contacter rapidement un centre de traitement antirabique ou, à défaut, un médecin.

Pour limiter le risque, le ministère de la Santé recommande d’éviter « tout contact direct avec un animal sauvage, qu’il soit vivant ou mort ».

C.A.

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