Alerte orange à la canicule dans les Bouches-du-Rhône : seulement deux malaises pour l’instant | Espace Infirmier
 
04/08/2008

Alerte orange à la canicule dans les Bouches-du-Rhône : seulement deux malaises pour l’instant

Météo France a classé ce lundi le département des Bouches-du-Rhône (13) en alerte orange à la canicule pour la deuxième journée consécutive.

Jusqu’à 17 heures au moins, il va faire chaud sur Marseille et sa région, de 32 à 35°C et jusqu’à 36°C localement, prévoit Météo France. Dès 5h du matin ce lundi, les températures atteignaient 18 à 21°C sur l’ensemble du département et jusqu’à 22,8°C à Marignane .

L’une des caractéristiques d’un épisode caniculaire réside dans le fait que, contrairement à la normale, les températures nocturnes ne sont pas suffisamment basses pour permettre de récupérer des fortes températures de la journée.

Si les jeunes enfants et les personnes âgées sont particulièrement vulnérables aux fortes chaleurs en raison de leur tendance à la déshydratation, « chacun d’entre nous est menacé, même les sujets en bonne santé », prévient Météo France. Les personnes atteintes de maladie chronique ou de troubles de la santé mentale, ainsi que les personnes qui prennent régulièrement des médicaments et les personnes isolées quel que soit leur âge sont vulnérables.

Les sportifs et les travailleurs en extérieur doivent se méfier de la déshydratation et du coup de chaleur. Le coup de chaleur se manifeste par une forte fièvre, supérieure à 40°C, une peau chaude, rouge et sèche, des maux de tête, des nausées, une somnolence, une soif intense, une confusion, des convulsions, une perte de connaissance.

La population est invitée à prendre des nouvelles des personnes âgées de son entourage, à leur rendre visite si possible deux fois par jour, à les accompagner dans des endroits frais. Pour lutter contre la chaleur proprement dite, Météo France recommande de fermer volets, rideaux et fenêtres pendant la journée et d’attendre la nuit pour aérer. Aux heures de plus forte chaleur, les personnes qui ne possèdent ni ventilateur ni climatisation peuvent se rendre dans des lieux frais tels que grandes surfaces ou cinémas, suggère le ministère de la Santé.

Pour se rafraîchir, il est recommandé de s’humidifier le corps plusieurs fois par jour à l’aide d’un brumisateur, d’un gant de toilette ou en prenant des douches fraîches. Il faut en outre « boire régulièrement et sans attendre d’avoir soif, au moins un litre et demi à deux litres » d’eau « par jour sauf en cas de contre-indication médicale », conseille le ministère de la Santé. L’alcool et les boissons à forte teneur en caféine ou en sucre sont en revanche déconseillés. Mieux vaut éviter, dans la mesure du possible, de sortir entre 11h et 21h.

Le 1er juin dernier, Roselyne Bachelot a déclenché le niveau de veille saisonnière qui court jusqu’à fin août comme le prévoit le Plan national canicule. Outre une veille biométéorologique et un dispositif d’information et de communication à l’intention de différents publics, le niveau de veille saisonnière prévoit la mise à disposition d’un numéro vert (gratuit d’un poste fixe) Canicule Info Service. En composant le 0800 06 66 66, le public peut écouter les recommandations du ministère de la Santé pour lutter contre les effets de la canicule chez les personnes âgées d’une part, chez les enfants et les adultes d’autre part, ou encore parler à un téléconseiller. Attention, mieux vaut ne pas se sentir mal un dimanche ou en pleine nuit car le service ne fonctionne que du lundi au samedi, de 8h à 20h.

Dans un document du 11 juillet, le ministère de la santé indiquait qu’un premier pointage au niveau national révélait un taux d’ouverture des lits hospitaliers de 90% pour le mois d’août, un taux jugé « très satisfaisant » et « en adéquation avec les flux de population estivale ». Le ministère avait rappelé en amont de la saison estivale « la nécessité pour les établissements de santé d’anticiper une hausse subite du nombre de patients hospitalisés ».

Cinq ans après la terrible canicule de 2003 qui, selon différentes sources, s’est soldée par quelque 15 000 décès en excès durant les deux premières décades d'août, l’alerte orange déclenchée par Météo France dans les Bouches-du-Rhône doit être tenue pour ce qu’elle est : une simple alerte et non pas l’annonce d’une catastrophe à venir.

Selon la préfecture des Bouches-du-Rhône, dimanche à 17h, seules deux personnes, âgées respectivement de 41 et 22 ans, avaient fait un malaise lié à la chaleur dans la commune de Chateaurenard. « On n’a constaté aucune hausse d’activité au niveau du centre d’appel 15 », indiquait-on lundi matin au service de la communication de la préfecture.

Les établissements de santé du département « ont été sensibilisés en amont de l’été et sont susceptibles d’ouvrir des lits supplémentaires en cas de besoin, mais pour l’instant ils s’en tiennent aux recommandations de la Ddass d’utiliser des brumisateurs et de prévoir des pièces rafraîchies », ajoutait-on.

Le 1er août, l’Institut de veille sanitaire (InVS) indiquait sur son site Internet que le système d'alerte canicule et santé (Sacs) ne prévoyait « pas pour les prochains jours une vague de chaleur justifiant le déclenchement d'une alerte sanitaire ».

C. A.

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