Les blocs du CHU de Toulouse en grève | Espace Infirmier
 

02/02/2021

Les blocs du CHU de Toulouse
en grève

Les Ibode, aides-soignants et infirmiers en soins généraux exerçant dans les blocs opératoires du CHU de Toulouse ont occupé toute la journée du lundi 1er février les locaux de leur direction. En cause, un manque de personnel et de reconnaissance. Depuis des semaines, ils demandent des remplacements et la nouvelle bonification indiciaire (NBI).

Ils étaient une cinquantaine ce premier jour de février à occuper les locaux de la direction du CHU de Toulouse. Ibode, infirmiers en soins généraux et aides-soignants de bloc. De tous les blocs du CHU. Cette fois, le personnel ne veut plus négocier qu’avec le directeur général. « Avec la CGT, on a eu un rendez-vous avec le DRH. La direction reste intransigeante, notamment sur les revalorisations salariales. On a refusé de le rencontrer à nouveau parce qu'il n'a accepté qu'une faible partie des revendications, s'insurge Grégory Chakir, Ibode. Maintenant, on veut directement voir le directeur général pour signer les protocoles d'accord avec nos revendications sur les revalorisations salariales qu'on demande depuis longtemps : la NBI, la prime d'urgence... »

Revendications obtenues à Montpellier

Les paramédicaux invoquent auprès de leur direction l'exemple du CHU de Montpellier, où leurs confrères ont obtenu des améliorations des conditions de travail, des primes et une revalorisation salariale correspondant à 100 euros net par mois pour les Ibode (qui n’est pas une application de la NBI). « On nous répond pourtant que c'est une réglementation nationale. La direction interprète le texte de loi à sa guise en restreignant le bénéfice de la NBI, scande encore le représentant du mouvement. Mais c'est écrit dans les textes que la NBI est pour l'ensemble des gens qui travaillent dans des secteurs de haute technicité, pas seulement pour les infirmiers en soins généraux exerçant au bloc. »

Hémorragies de personnel

Des revendications qui ne trouvent pas d'autres réponses. Cela fait pourtant des semaines que le bras de fer est engagé. Les Ibode du bloc pédiatrique du CHU de Toulouse avaient lancé une grève illimitée le 25 janvier dernier. « Ils ont obtenu les embauches sur les postes vacants, mais rien au niveau salaire. Ils sont toujours mobilisés avec nous. » L'infirmier, membre du collectif Inter-Blocs, souligne qu'une dizaine de personnes ont récemment quitté leur poste au bloc pédiatrique et que la situation est similaire au bloc orthopédique. « C'est l'hémorragie. Une situation de crise. Il n'y a pas à attendre... » Un rendez-vous avait été proposé à 14 h, le mercredi 3 février, avec le directeur-général, prêt à ne recevoir qu'une délégation de dix personnes. Les personnels mobilisés demandaient pourtant à ce que chaque bloc soit représenté et que, pour ce faire, le programme opératoire soit allégé. En tout, au moins une vingtaine de personnes avec des représentants de la CGT et du collectif Inter-Blocs au niveau national. Les conditions de représentativité n'ont pas été retenues par la direction. Les soignants ont refusé le rendez-vous. Une nouvelle rencontre est prévue mardi 9 février. À voir selon quelles modalités.

Pour rappel, environ 300 procédures ont été lancées auprès de tribunaux administratifs à travers toute la France pour faire valoir les droits des Ibode à toucher cette NBI.

Thomas Laborde

À l’heure où nous écrivons, nous n'avons pas encore réussi à joindre la direction de l'établissement.

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