VIH : rapport de Santé publique France | Espace Infirmier
 

30/11/2016

SANTÉ PUBLIQUE

VIH : des rapports à haut risque

Le 1er décembre, journée mondiale de la lutte contre le sida, est l’occasion chaque année de faire le point sur l’infection par le VIH et les infections sexuellement transmissibles (IST) en France. Le 29 novembre, Santé publique France a dévoilé ses données actualisées.

En 2015, le nombre de découvertes de séropositivité VIH en France est estimé à près de 6 000, « un nombre stable depuis 2011 », note Santé publique France (ex Institut de veille sanitaire) dans son point épidémiologique du 29 novembre. Les deux groupes les plus concernés – les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) et les hétérosexuels nés à l’étranger (dont les ¾ sont nés en Afrique subsaharienne) – représentent respectivement 43 % (2 600 personnes) et 38 % (2 280 personnes) des découvertes en 2015. Les hétérosexuels nés en France et les usagers de drogues injectables (UDI) représentent, eux, 16 % et 2 %.

Une prévention diversifiée

Contrairement à ce que l’on observe chez les hétérosexuels (hommes ou femmes), le nombre de découvertes de séropositivité ne diminue toujours pas chez les HSH, qu’ils soient nés en France ou à l’étranger. Les migrants, eux, sont une population particulièrement exposée : 31 % d’entre eux ont un taux de positivité. C’est pourquoi Santé Publique France encourage à une intensification du dépistage au sein de ces populations afin « de réduire la proposition de ceux qui ignorent leur séropositivité », rapporte l’agence nationale de santé publique.

De son côté, l’association AIDES plaide également pour une prévention diversifiée chez les HSH. « Il existe une palette d’outils de prévention, il faut pouvoir les faire jouer en fonction de son activité sexuelle, soutient Franck Barbier, responsable des nouvelles stratégies de santé à AIDES. Par exemple, outre le préservatif, les HSH séronégatifs particulièrement exposés au VIH peuvent avoir recours à la prophylaxie pré-exposition (PrEP) », un médicament actif contre le VIH permettant de réduire le risque, voire d’empêcher, de le contracter.

Un dépistage ciblé

En 2015, on observe une hausse de 3 % de l’activité globale de dépistage du VIH par rapport à 2013, ce qui représente 5,4 millions de sérologies réalisées en laboratoires. Le nombre de tests rapides d’orientation diagnostique (Trod) réalisés dans le cadre d’actions de « dépistage communautaire » est lui, similaire à 2014 (62 200) mais reste marginal par rapport à l’activité globale de dépistage. « Certes, ce chiffre est marginal, reconnaît Franck Barbier. Néanmoins, ce type de dépistage est beaucoup plus ciblé et permet de dépister plus de personnes séropositives. »

Laure Martin

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