Revue de presse - Objectif Soins & Management n° 0287 du 07/07/2022 | Espace Infirmier
 

OBJECTIF SOINS n° 0287 du 07/07/2022

 

ACTUALITÉS

réalisée par Claire Pourprix

  

Médecine de guerre : des Ukrainiens formés en France

Neuf médecins et infirmiers anesthésistes-réanimateurs ukrainiens ont pu venir en France pour être formés à la médecine de guerre par le Pr Raphaël Pitti, anesthésiste-réanimateur et responsable de l’Union des Organisations de Secours et Soins Médicaux (UOSSM) France, en partenariat avec La Chaîne de l'espoir et l'Institut européen de formation en santé de Metz. Le schéma opératoire applicable à toute situation d’urgence « comprend quatre phases : l'évaluation de l'état de la victime, la stabilisation de son état, le bilan lésionnel et circonstanciel, la prise en charge thérapeutique au vu des lésions constatées », explique le Pr Pitti. « L’enjeu est d’être capable de mettre en place cet algorithme décisionnel » rapidement, la moitié des blessés de guerre sur le terrain décédant dans la première heure d'hémorragie ou d'asphyxie. « Ce dont nous avons le plus besoin aujourd'hui, ce sont des équipements médicaux et des gens formés. Des soignants au sens large, pas seulement des médecins, qui soient entraînés à agir sur les champs de bataille, qui sachent comment et où procéder aux évacuations de blessés », explique Igor Deyneka, anesthésiste-réanimateur en formation, expert en traumatologie qui s’était déjà engagé en 2015-1016 dans un hôpital du Donbass. Yuriy Stepanovksyy, pédiatre immunologiste participant au stage, va coordonner la mise en œuvre d’une formation en Ukraine : « Nous avons déjà de nombreux contacts dans les hôpitaux. C'est sûr, nous allons trouver des stagiaires. Les gens sont engagés, ils veulent se former », explique-t-il. À terme, l’objectif est de dispenser 2 000 formations à la médecine de guerre par an dans le pays.

Les Échos, 18 mai 2022.

Proximité égale meilleur accès aux soins

La création de 600 hôpitaux de proximité en France, mise en pause en raison de la crise sanitaire, a été relancée. L’objectif est désengorger les urgences en améliorant la fluidité du parcours de soins. Trois niveaux de soins hospitaliers sont prévus : les CHU, dédiés à la recherche, l’enseignement et les interventions de pointe ; des CH équipés de services de chirurgie et de maternité ; enfin les hôpitaux de proximité qui, en collaboration avec la médecine de ville, constituent un premier niveau d’accès aux soins, en particulier pour les patients souffrant d’une maladie chronique. « Le label Hôpital de proximité nous apporte de la visibilité et valorise notre savoir-faire. C'est une validation extérieure qui incite à cet accès de proximité », explique Pascale Cosialls, directrice de l’Hôpital Suisse de Paris, à Issy-les-Moulineaux, qui vient d’être labellisé par l’ARS Île-de-France, aux côtés de 7 autres hôpitaux franciliens. Si les hôpitaux de proximité ne disposent pas de services d’urgences, ils peuvent proposer des centres de soins non programmés qui accueillent les patients sans rendez-vous. « Nous sommes vraiment un maillon dans l'offre de soins du territoire. Nous travaillons étroitement avec l'ensemble des acteurs de santé de la région : les grands CHU, les Ehpad, les médecins de ville, les infirmières libérales... Il y a une vraie coordination, qui fonctionne », ajoute la directrice.

Le Figaro, 3 mai 2022.

L’hôpital passera-t-il l’été ?

C’est la question posée par l’émission radiophonique "Le Téléphone sonne" à ses deux invités : Rémi Salomon, président de la Commission médicale d'établissement de l'AP-HP, président de la Conférence des résidents de CME de CHU, et Marie Citrini, co-présidente du Collectif Inter-Hôpitaux et représentante des usagers au conseil de surveillance de l’AP-HP. Reconnaissance, salaires, moyens, manque d’effectifs et d’attractivité de la profession, fermetures de lits, articulation avec la médecine de ville, motivation et désengagement… Les sujets urgents qui attendent la nouvelle ministre de la Santé sont évoqués, témoignages d’auditeurs soignants à l’appui.

À (ré)écouter en podcast : https://www.franceinter.fr/emissions/le-telephone-sonne/le-telephone-sonne-du-lundi-23-mai-2022