Les TOP pour être au top contre les risques psychosociaux - Objectif Soins & Management n° 257 du 01/06/2017 | Espace Infirmier
 

Objectif Soins n° 257 du 01/06/2017

 

Actualités

Adrien Renaud  

Épuisement professionnel Les Techniques d’optimisation du potentiel (TOP) aident athlètes et soldats à ne pas craquer en situation de stress. Mais elles pourraient aussi être utiles aux infirmières pour lutter contre l’épuisement professionnel. Propositions.

“Aide-toi et le ciel t’aidera.” Est-ce dans cette maxime millénaire que pourrait se trouver l’arme ultime contre le stress au travail ? Pascale Wanquet-Thibault, cadre de santé spécialisée dans les questions de formation, propose en effet d’importer dans les IFSI les Techniques d’optimisation du potentiel (TOP) mises au point par le Dr Édith Perreault-Pierre. L’infirmière a présenté cette idée lors du Salon Infirmier en mai dernier. « La profession infirmière est concernée par l’ensemble des risques psychosociaux », explique Pascale Wanquet-Thibault. Mais celle-ci regrette que les réponses apportées laissent penser que le personnel est passif dans un environnement à risque. « Je ne dis pas que l’environnement ne recèle pas des facteurs de risque, mais il y en a aussi au niveau individuel », précise-t-elle. D’où l’idée d’aider les professionnels à s’armer eux-mêmes contre les risques psychosociaux. Et pour cela, les TOP sont un outil particulièrement intéressant. Faisant appel à des techniques variées (simulation, retour au calme, récupération…), elles regroupent des méthodes qui permettent au participant de se confronter aux situations qu’il va rencontrer, d’y identifier son niveau de stress, d’apprendre à ajuster et faire évoluer ses comportements… L’idée est de proposer les TOP au titre de la formation continue dans un avenir très proche, avec un module de trois jours. Pour la suite, Pascale Wanquet-Thibault voudrait diffuser les TOP plus largement : « Je voudrais former un groupe d’encadrants comprenant des médecins et de cadres. » Et pourquoi pas lors de la formation initiale ? L’infirmière avoue en rêver, car elle sait que les choses que l’on apprend le plus tôt sont celles que l’on parvient à intégrer le plus facilement.