AVC : des disparités régionales - Objectif Soins & Management n° 257 du 01/06/2017 | Espace Infirmier
 

Objectif Soins n° 257 du 01/06/2017

 

Actualités

Anne-Lise Favier  

Inégalités Une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) pointe du doigt l’inégalité régionale de prise en charge dans les accidents vascuaires cérébraux (AVC).

Chaque année, environ 150 000 personnes sont victimes d’un AVC. L’accident vasculaire cérébral peut avoir des conséquences graves : une personne sur cinq ayant subi un AVC décède dans le mois suivant sa survenue et les trois quarts gardent des séquelles. D’où l’importance d’une prise en charge très rapide. On estime ainsi qu’il faut agir dans les trois heures suivant l’apparition des symptômes et, qu’au-delà de sept heures, les dommages occasionnés sont irréversibles. En 2015, 116 000 Français ont eu une prise en charge hospitalière consécutive à un AVC, survenu la plupart du temps au cours d’une hospitalisation pour un autre motif. Parmi eux, 72 % ont eu un infarctus cérébral, près d’un quart un AVC hémorragique et 4 % un AVC de type non précisé. Lors de la prise en charge, la moitié des patients ont été reçus dans une unité neurovasculaire, selon des proportions qui diffèrent selon les régions : 30 à 69 % en métropole et de 1 à 59 % dans les départements régions d’outre-mer (DROM). L’étude de la Drees pointe également les disparités en SSR : les patients avec hémiplégie s’élèvent à 62 % à trois mois en métropole mais seulement entre 8 à 67 % dans les DROM.