2017, l’année de toutes les promesses - Objectif Soins & Management n° 252 du 01/01/2017 | Espace Infirmier
 

Objectif Soins n° 252 du 01/01/2017

 

Éditorial

Jean-Marc Perez  

La fin de l’année 2016 a connu des épisodes épidémiques, de bronchiolites et de gastro-entérites, mais surtout de grippes. Somme toute, rien que de très saisonnier, mais ces dernières ont mis les hôpitaux en tension. Très vite, le ministère de la Santé a diffusé des Messages d’alerte rapide sanitaire (Mars)* exigeant des hôpitaux qu’ils renforcent les mesures de vigilance pour faire face à ces pics de fréquentation et, si nécessaire, qu’ils procèdent au rappel de personnels pendant la période des congés ou qu’ils activent les plans blancs.

Dans un registre plus grave, nous avons vu combien de professionnels s’étaient mobilisés, spontanément, sans attendre un ordre, pour apporter leur aide à l’occasion des attentats que notre pays a connus en 2016. Les médias s’en sont fait l’écho et ont relayé l’efficacité des personnels pour répondre aux besoins de la population.

Beaucoup de nos concitoyens trouvent peut-être normale la mobilisation des services hospitaliers. Et cela l’est sans doute en partie. Pour autant, il est indispensable de faire savoir au grand public à quel point la disponibilité et la conscience professionnelle des personnels soignants sont régulièrement sollicitées, ceci pour ne pas banaliser un dévouement malgré tout peu ordinaire dans notre société.

Et nos hôpitaux – soumis à l’obligation du toujours plus de T2A pour survivre, au virage ambulatoire, à la diminution du nombre de lits ou aux recompositions de la carte hospitalière – doivent en même temps « être particulièrement attentifs à ne pas saturer les services (…) avec la reprise de l’activité programmée »* pour rester capables de répondre aux pics épidémiques.

2017 est une année d’élection présidentielle durant laquelle les promesses vont fleurir. Veillons à faire savoir à tous les candidats à quel point la santé et les soins aux personnes sont une garantie de la cohésion de notre société et que les professionnels doivent, à ce titre, être particulièrement bien traités.

* Mars n° 2016_19 du 27 décembre 2016 (“Tensions hospitalières en période d’épidémie de grippe et de bronchiolite”).