Le carnet de vaccination électronique expérimenté - Objectif Soins & Management n° 246 du 01/05/2016 | Espace Infirmier
 

Objectif Soins n° 246 du 01/05/2016

 

Actualités

Claire Pourprix  

Test À l’initiative de l’Union régionale des professionnels de santé-médecins Auvergne Rhône-Alpes, le carnet de vaccination électronique est testé avec l’ambition d’être porté au niveau national.

Combien de Français sont à jour dans leurs vaccins ? Qui a en tête les dates de rappel à faire ? Le carnet de vaccination électronique (CVE) est présenté comme la réponse à une meilleure couverture vaccinale. Grâce à un fichier informatisé accessible par Internet, le patient peut visualiser ses vaccinations en temps réel, être alerté des vaccins à effectuer en fonction de sa situation (grossesse par exemple) et des rappels nécessaires. Fini le risque d’étiquettes de numéro de lot qui se décollent, l’oubli d’un cachet ou d’une date de vaccination et les carnets de vaccination qui véhiculent des recommandations obsolètes…

Porté par des médecins libéraux

Intégré au programme Territoire de soins numérique (TNS), le projet de CVE est porté par les médecins libéraux de l’Union régionale des professionnels de santé (URPS)-médecins Auvergne-Rhône-Alpes, avec l’appui de nombreux partenaires. Il vise à valider la faisabilité de la mise en œuvre d’un CVE grâce à l’interfaçage entre les logiciels métiers des professionnels de santé et une plateforme numérique développée dans la continuité du site mesvaccins.net, lancé préalablement en Aquitaine.

Bilan pour 2017

« Le CVE est expérimenté sur un territoire de 230 000 habitants sur une partie de Lyon, l’Est de la métropole jusqu’en Isère, à Bourgoin-Jallieu, précise le Dr Jean Stagnara, pédiatre co-porteur du projet avec le Dr Jean-Pierre Enrione-Thorrand. Le prototype sera testé jusqu’en octobre 2016 auprès de professionnels vaccinateurs : pédiatres, généralistes, sages-femmes et infirmiers libéraux. L’intérêt du CVE est d’éviter la sur-vaccination, qui n’est a priori pas grave mais coûteuse, et surtout la sous-vaccination. »

Le bilan de l’expérimentation est prévu en février-mars 2017. Les porteurs du projet ambitionnent ensuite un déploiement national pour donner tout son sens au CVE. De fait, la numérisation des données devrait permettre d’approfondir la connaissance de la couverture vaccinale et d’engager des actions de communication ciblées.