Coopération(s), délégation(s) et autres contrariétés - Objectif Soins & Management n° 244 du 01/03/2016 | Espace Infirmier
 

Objectif Soins n° 244 du 01/03/2016

 

Éditorial

Lise Kipman  

Les protocoles de coopération entre professionnels de santé auraient « du mal à s’implanter dans le paysage sanitaire ». C’est ce que met en lumière le dernier bilan dressé par la Haute Autorité de santé (HAS) publié sur son site(1) le 2 mars dernier. Si le dispositif mis en place a montré « son utilité pour certaines pratiques », il reste que les démarches sont « lourdes ». La HAS indique que « le dispositif permet, sous condition d’être allégé, de faire évoluer certaines organisations professionnelles ». Autre donnée intéressante : « Concernant l’acquisition de nouvelles techniques, non prévues au décret d’acte, par les infirmières, c’est l’évolution vers un décret de compétences, permettant d’autoriser certaines de ces pratiques, sous certaines conditions, et sous la responsabilité médicale, sans passer par un dispositif article?51, qui permettrait d’y répondre. » À l’heure où le diplôme d’aide-soignant fait l’objet d’une réingénirerie, le ministère “songe” à autoriser les aides-soignantes à pratiquer des dextro. Deux sondages réalisés par deux syndicats infirmiers(2) marquent l’opposition des IDE à cette délégation de compétence. Affaire à suivre.

(1) Lire “Les protocoles de coopération” via le lien raccourci bit.ly/1P1x68m

(2) Convergence infirmiere et le Syndicat national des professionels infirmiers.