Les serious games débarquent à l’hôpital - Objectif Soins & Management n° 207 du 01/06/2012 | Espace Infirmier
 

Objectif Soins n° 207 du 01/06/2012

 

Actualités

Anne-Lise Favier  

FORMATION → Accompagner une démarche pédagogique en la rendant ludique, tel est le principe des serious games, ces “jeux sérieux” qui ont envahi certains secteurs de l’industrie en se voulant didactiques.

Réunis en sommet européen à Valenciennes (Nord) fin mai dans le cadre des E-Virtuoses, manifestation incontournable du serious game en France, les leaders du secteur ont présenté les dernières innovations, dont celles qui touchent le secteur de la santé. Car, aujourd’hui, ces serious games font une percée à l’hôpital.

Un jeu pour une réalité

Jérôme Poulain, directeur d’Audace, une agence spécialisée dans la conception et la réalisation de serious games, nous explique comment le lien entre l’univers du jeu et le monde hospitalier s’est fait : « Il y avait une demande de terrain pour permettre un entraînement pratique de soins à risque. De là est né Florence, qui est un jeu dédié à la réalisation de protocole à risques. » Premier volet de ce jeu hospitalier dédié aux infirmiers, la transfusion sanguine. Le joueur doit mener à bien une transfusion sanguine à travers une expérience virtuelle aussi proche que possible de la réalité du terrain. Et même si Florence est un jeu, les termes employés et les visuels utilisés reflètent la parfaite réalité du travail quotidien de l’infirmier. « Dans ces serious games, on est obligé de coller au plus près des termes employés dans le domaine médical », explique de son côté Didier Quentin, de la société CCCP, spécialisée dans la production de serious games, avec notamment Ludomedic.

Car ces serious games émanent de structures agréées : on ne badine pas avec les connaissances qui sont délivrées puis validées par un comité médial compétent. Prochainement, Florence s’étoffera avec deux nouveaux volets, l’un consacré au risque infectieux et l’autre à la sécurité incendie. Des parcours ludiques qui se veulent complémentaires de l’offre de formation actuellement disponible et qui changent des supports habituels.