Un congrès placé sous la sécurité du patient | Espace Infirmier
 

Objectif Soins n° 199 du 01/10/2011

 

Actualités

Anne-Lise Favier  

SFAR → Du 21 au 24 septembre s’est tenu le congrès de la Société française d’anesthésie et de réanimation (Sfar). Plus de 5 000 médecins anesthésistes-réanimateurs et quelque 1 500 infirmières s’étaient donné rendez-vous afin de discuter autour des thématiques liées à la sécurité des patients.

Rappelons que la Sfar a développé depuis les années 1980 une démarche qualité impliquant l’information du patient comme acteur de sa propre sécurité, ce qui a contribué à réduire le nombre de décès liés à l’anesthésie de 1/100 000 en 1980 à 1/1 000 000 au milieu des années 1990. Et, conscients qu’il est toujours possible d’améliorer la sécurité des patients, les anesthésistes-réanimateurs réunis au sein de la Sfar réfléchissent au moyen de continuer d’agir en ce sens.

Cette année, le congrès a porté autour de quatre interrogations majeures : accroître la sécurité des patients les plus vulnérables sans affecter la vigilance à l’égard des autres, favoriser l’intégration du patient au processus de soin pour qu’il devienne un acteur de sa propre sécurité, organiser la répartition des tâches entre les différents acteurs de la prise en charge et enfin favoriser l’émergence de réseaux-filières qui prennent en charge le patient de la ville à l’hôpital et inversement, et du pré-opératoire ou post-opératoire. Des interrogations qui sont d’autant plus prégnantes que l’organisation autour de l’anesthésie risque de souffrir d’ici quelques années de la démographie de la profession : une étude conjointe Sfar-Cfar et Ined* montre en effet que le nombre de médecins anesthésistes-réanimateurs pourrait chuter de 16 à 20 % d’ici 2020 alors que, dans le même temps, la population française sera sans doute amenée à croître de 6 à 7 %.

* Cfar et Ined : Collège français des anesthésistes-réanimateurs et Institut national des études démographiques.