Du cœur à l’ouvrage - Objectif Soins & Management n° 199 du 01/10/2011 | Espace Infirmier
 

Objectif Soins n° 199 du 01/10/2011

 

Actualités

Françoise Vlaemÿnck  

ZOOM INTERNET → Depuis 1964, la Fédération française de cardiologie, exclusivement financée par des dons, œuvre pour réduire le nombre de décès et d’accidents d’origine cardiovasculaire. Sur son site*, soignants et patients peuvent trouver moult conseils et informations sur la prévention.

Initiatrice de la Semaine du cœur, qui vient de s’achever, la Fédération française de cardiologie (FFC) est aussi sur la toile. Son credo : la prévention. Car, si l’espérance de vie des malades atteints d’affections cardiovasculaires a augmenté de vingt ans au cours des cinquante dernières années, les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité chez les femmes et à l’origine du décès de 400 personnes par jour en France. Dans ce contexte, la FFC, qui fédère 26 associations régionales, animées par quelque 300 cardiologues bénévoles et 1 600 bénévoles, développe diverses actions de prévention en direction du grand public. Par exemple, la campagne “1 vie = 3 gestes” vise à favoriser l’installation de défibrillateurs dans tous les pays et à soutenir toute formation et initiative aux gestes qui sauvent. Avec les Parcours du cœur, la FFC souhaite nous inciter à pratiquer régulièrement une activité physique « comme moyen efficace de prévention des maladies cardiovasculaires ». Enfin, le Parcours du cœur scolaire est une campagne d’information et de prévention qui cible spécifiquement les adolescents aux risques cardiovasculaires. Objectif premier : lutter contre le tabagisme. Cette initiative, à laquelle participent 100 000 jeunes chaque année, est conduite en collaboration avec les enseignants, les acteurs sociaux et les collectivités locales.

À votre bon cœur

Pour les personnes cardiaques, l’association a créé le Club cœur et santé. Il en existe 190 sur l’ensemble du territoire. « La réadaptation cardiaque commence tôt après un problème cardiovasculaire. Mais, dans le cadre de la prévention secondaire, les actions actuelles du système de santé sont tournées essentiellement vers la phase 1 (phase hospitalière) et la phase 2 (phase post-hospitalière) », argumente la FFC. Le but d’un Club cœur et santé est de favoriser cette phase 3, essentielle par la réadaptation cardiaque. « L’inscription à un Club cœur et santé, la participation aux activités physiques et sportives de phase 3 qui sont proposées, permettent à un cardiaque de mieux maintenir le bon cap de la prévention. Les activités menées en groupes, activités physiques mais aussi éducatives, diététiques, permettent aux patients de continuer à modifier dans le bon sens leur hygiène de vie, leurs comportements alimentaires et psychologiques », détaille la Fédération. Et, pour en savoir plus encore sur notre cœur, un petit tour sur la rubrique “votre cœur” est plein d’enseignements, notamment en termes anatomique. Côté recherche, la FFC a financé près de 300 projets au cours des dix dernières années afin « d’améliorer encore la prise en charge des patients, la qualité des soins, l’efficacité de la réadaptation ». Les bourses FFC accordées à de jeunes médecins permettent de développer des travaux originaux dans les principaux domaines de la spécialité : pathologie coronaire, troubles du rythme cardiaque et mort subite de l’adulte, chirurgie cardiaque et traitements médicamenteux. Ces bourses sont financées grâce au Donocœur dont la prochaine édition aura lieu en novembre prochain.

Depuis 2009, la FFC réclame aussi la mise en œuvre d’un “plan cœur”. « La recherche en cardiologie française regorge de projets prometteurs mais, pour leur permettre de voir le jour, il est aujourd’hui primordial de lancer une dynamique collaborative de prévention et de soutien à la recherche qui associe chercheurs et professionnels de santé, mais aussi et surtout les patients et le grand public. »

On peut s’informer et signer son manifeste sur www.donocœur.com.

* www.fedecardio.com