Nous débutons cette rubrique avec l’article 3 du chapitre 1 « Soins courants » : « Pansements lourds et complexes », ainsi que les ajouts de l’avenant 6.

CAS N° 1

Monsieur C., qui a des séances de radiothérapie pour un cancer du larynx, présente une plaie à la base du cou. Il vous donne la prescription suivante :

« Réaliser des pansements de brûlure suite à radiothérapie, sur une surface supérieure à 2 % de la surface corporelle (base du cou) tous les jours à domicile, dimanche et jours fériés compris, pendant 1 mois. »

Vous réalisez la première prise en charge, donc un bilan de plaie : « Par dérogation à l’article 5 des Dispositions générales, la prescription médicale des pansements de plaies complexes comprend aussi la réalisation du bilan […]. Ce bilan comprend l’évaluation de la situation du patient, l’établissement d’une fiche descriptive de la plaie, l’élaboration d’un projet de soins et la réalisation du pansement », acte coté AMI 11 + IFD sans MCI

La règle de Wallace peut vous aider à déterminer et à justifier la surface (1 % = surface de la paume de la main du patient). Les autres jours, vous réaliserez le pansement dont la cotation sera : AMI 4 + MCI + IFD

La plaie cicatrisant, vous finirez par ne coter que AMI 2 + IFD

CAS N° 2

Une patiente vous appelle car son médecin lui a prescrit des soins quotidiens avec pose de bandes de compression.

Lors de la première prise en charge, vous pourrez faire un bilan de plaie. Les autres jours, vous coterez AMI 5,1 + MCI + IFD et ce, quelle que soit la taille de l’ulcère. Sur l’ordonnance, faites bien noter « compression » et non « contention ».

CAS N° 3

Avant un pansement d’ulcère ou d’escarre, vous devez réaliser une analgésie topique.

Cet acte « comprend la dépose du pansement, l’application du produit d’analgésie et la mise en attente […], dans la limite de 8 par épisode de cicatrisation (défini par des soins de plaie et la délivrance de pansement continus, sans intervalle supérieur à deux mois), renouvelable une fois au plus par épisode de cicatrisation ». Dans le cas où vous revenez une heure plus tard pour réaliser le pansement, vous coterez : AMI 1,1 + MAU + IFD et pour la réfection du pansement : AMI 5,1 + MCI + IFD

Si l’analgésie et le pansement « sont réalisés au cours de la même séance, les cotations de ces deux actes peuvent se cumuler entre eux sans application de l’article 11 B des Dispositions générales » (le premier acte est coté à taux plein, le deuxième à 50 % et le troisième est gratuit), soit AMI 5,1 + AMI 1,1 + MCI + IFD

À noter que selon l’article 5 des Dispositions générales, « seuls peuvent être pris en charge ou remboursés par les caisses d’Assurance Maladie […] les actes effectués personnellement par un auxiliaire médical, sous réserve qu’ils aient fait l’objet d’une prescription médicale écrite qualitative et quantitative et qu’ils soient de sa compétence. »

« Qualitative » précise une durée !

RAPPEL

Tous les pansements lourds et complexes se cumulent à taux plein avec les séances de soins et les forfaits liés à la dépendance.

Par exemple :

2 AIS 3 + AMX 5,1 + MCI + IFD BS (A-B-C) + AMX 4 + MCI + IFI AIS 3 + AMX 11 + IFD

L’AMI devient AMX dès lors qu’il est réalisé lors d’une séance de soins infirmiers ou d’un forfait. Mais nous en reparlerons…