« Ah ! Le p’tit génie. » À l’école, ça n’avait rien de bon d’entendre cela. Ils seraient surdoués, surpuissants, des « surfemmes » et des « surhommes » capables du meilleur et de plus encore. Il aura fallu une série à succès sur TF1 avec l’actrice Audrey Fleurot, HPI, pour qu’éclate une sorte de vérité, la nécessité de comprendre qui sont ces personnes dites à haut potentiel intellectuel. Surtout, ce qu’elles vivent au quotidien, loin des clichés d’êtres supérieurs. Le podcast « Un zèbre dans la savane » entend pallier ce vide et donner la parole aux premiers concernés comme aux psychologues, professeurs, psychanalystes qui ont été amenés à en fréquenter. Un zèbre, terme choisi parce que malgré les mêmes rayures noires et blanches, chaque animal a une robe unique, c’est d’abord une personne à la sensibilité exacerbée, habitée en permanence d’un fort sentiment d’être en décalage.

À travers des témoignages et des regards d’experts, la journaliste Camille Bichler raconte comment détecter un profil à haut potentiel, en quoi la sensibilité de ces personnes leur permet d’appréhender le monde de façon différente, ainsi que le rôle de l’école, de l’éducation et le rapport au monde du travail. Intéressant et bien monté.

« Un zèbre dans la savane », de Camille Bichler, à écouter sur Deezer (bit.ly/364eV89).