Les infirmières, championnes du développement professionnel continu (DPC). En effet, en 2021, 49 086 d’entre elles ont suivi 73 761 actions de formation, les plaçant en deuxième position des professions de santé les plus actives dans ce domaine, juste derrière les médecins. Et ce, malgré une légère baisse sur un an de près de 2 %. Mais globalement, « on constate une reprise de l’activité de formation DPC malgré la crise, a assuré le 8 février Michèle Lenoir-Salfati, directrice de l’Agence nationale du DPC (ANDPC), lors d’une présentation à la presse. Cette reprise peut, entre autres, s’expliquer par une transformation de l’offre qui s’oriente vers beaucoup plus de distanciel ». L’année passée, seules 77,1 % des actions de formation menées par des professionnelles paramédicales se sont faites en présentiel pur.

Autre tendance forte, l’interprofessionnalité, puisque les deux tiers de ces formations étaient destinées à plusieurs métiers. Les combinaisons les plus courantes étant aide-soignante + infirmière (12,2 %), suivie de infirmière + médecin (7,1 %).

45 MILLIONS POUR ACCOMPAGNER

Pour 2022, l’ANDPC affiche de grandes ambitions. Les professionnels de santé n’ont plus que quelques mois pour remplir leurs obligations de formation triennales pour 2020-2022. Dès cet été, un arrêté déterminera les nouvelles thématiques prises en charge pour 2023-2025. La plupart des infirmières le savent bien, et la session 2021 comptait déjà 41 % de nouvelles inscrites par rapport à l’année précédente. Mais toutes n’ont pas encore franchi le pas. Pour les accompagner, l’Agence a un budget annuel de 191,9 millions d’euros, dont plus de 45 millions réservés aux soignantes. Celles-ci ne devraient pas avoir de mal à trouver leur bonheur puisqu’elles auront le choix entre 2 015 organismes habilités par l’Agence. « On s’attend à une montée des inscriptions, précise Michèle Lenoir-Salfati. Nous sommes prêts, nous saurons accompagner cette dynamique. » L’Agence rappelle que les libéraux et les salariés sont appelés à ouvrir et compléter leur document de traçabilité, lequel est ensuite envoyé à l’ordre infirmier chargé du contrôle de l’obligation de formation continue.