LE SPORT-SANTÉ EN EUROPE - Ma revue n° 014 du 01/11/2021 | Espace Infirmier
 

L'infirmière n° 014 du 01/11/2021

 

ACTIVITÉ PHYSIQUE

JE DÉCRYPTE

LE MOIS EN BREF

Lisette Gries  

Dans le cadre des Assises du sport-santé sur ordonnance, différentes initiatives ont été présentées. En l’absence de dispositif, la France fait figure d’exception.

Les 4es Assises européennes du sport-santé sur ordonnance, organisées par la Maison du sport-santé de Strasbourg, ont été l’occasion de faire le point sur les initiatives menées en Europe. « Le modèle strasbourgeois, qui propose des conventions entre des médecins prescripteurs et des structures d’offres d’activité physique, reste pour l’heure une exception en Europe », a souligné Stanislas Frossard, secrétaire exécutif de l’Accord partiel élargi sur le sport (Apes) au Conseil de l’Europe. L’Apes révise actuellement la Charte européenne du sport pour favoriser l’activité physique pour tous dans 40 pays. « L’activité physique est un droit et le sport-santé permet d’activer les leviers de la motivation auprès des populations sédentaires. Tous les acteurs peuvent jouer un rôle », a poursuivi Stanislas Frossard.

ITALIE, SUISSE ET ESPAGNE

Les trois initiatives européennes qui ont été présentées montrent que les modèles de fonctionnement ne sont pas figés. En Italie, l’Association sportive italienne pour tous propose des activités adaptées. « À Bologne et autour, en Émilie-Romagne, nous organisons des activités en piscine et en salle pour les adultes de 18 à 59 ans souffrant d’ostéoporose, de fibromyalgie ou de la maladie de Parkinson », a décrit Fabia Giordano, l’une des responsables. Un autre programme est destiné aux adultes qui présentent un handicap psychique et des activités sont également proposées à domicile aux plus de 80 ans. Leurs soignants peuvent être associés au projet, mais les bénéficiaires doivent souvent participer financièrement.

En Suisse, le projet Pas à Pas+, financé par l’association Promotion santé Suisse, dans le canton de Vaud, cible les personnes atteintes de pathologies chroniques. Suite à l’adressage par un soignant ou un travailleur social, un spécialiste de Pas à Pas+ assure le suivi du bénéficiaire pendant trois à six mois. « Nous orientons les gens vers des prestataires après une évaluation, puis nous assurons un suivi afin qu’ils pérennisent leur pratique », a précisé Jérôme Spring, chef de projet. Là aussi, une participation financière est de mise pour les activités.

Enfin, une coopération franco-espagnole entre les villes de Tarbes et de Huesca, et les universités de Saragosse et de Pau, a été subventionnée entre 2017 et 2020 par l’UE, entre autres. Des recherches appliquées sur le terrain ont permis de développer le sport chez les enfants et dans les quartiers prioritaires, et de former les éducateurs et les enseignants. Un centre pyrénéen de promotion de l’activité physique a été ouvert à Tarbes grâce à ce programme, aujourd’hui clos.

Lire l’article « Du sport prescrit pour le bien-être psychique » sur espace-infirmier.fr, le 18/10