Sueurs froides

D’abord un aveu : on avait tant frissonné avec le premier volet de la série autour du personnage de Chris Kovak (Le jour du chien) qu’on redoutait (presque) le pire avec ce nouvel ouvrage de Patrick Bauwen, médecin urgentiste. Verdict ? Pour qui connaît le Chien, la figure de l’Homme au chapeau melon est tout aussi inquiétante. Nous en avons fait les frais : 490 pages dévorées en deux jours… Mais qu’importe la nuit blanche, car l’ouvrage, comme le précédent, nous tient en haleine. Une jeune fille, que le D^r Chris Kovak prend en stop sur le parking de l’hôpital, oublie un colis dans la voiture : une tête humaine dans un bocal rempli de liquide. L’enquête commence là : qui est-elle ? Comment la retrouver ? Pourquoi la police piste le médecin ? Un personnage d’ailleurs à mi-chemin entre le soignant et le détective : « Je vis pour ces instants. La surprise. L’action. L’adrénaline. Cela agit comme une drogue […]. J’adore les cas graves, je les attends de pied ferme, je n’ai peur de rien. Je suis un danseur. Je danse avec la Mort, je virevolte autour d’Elle. Ma blouse blanche, sa cape noire, nous évoluons dans le même ballet. Le Médecin et la Mort ont toujours formé un joli couple, n’est-ce pas ? »

Un ouvrage qui saura vous tenir éveillés.

La nuit de l’ogre, Paul Bauwen, Éd. Albin Michel, 22 €