LA RÉMUNÉRATION DES IDE AU POINT MORT - L'Infirmière Magazine n° 361 du 01/06/2015 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Magazine n° 361 du 01/06/2015

 

INTÉRIM

ACTUALITÉS

FOCUS

ADRIEN RENAUD  

L’Appel médical a publié son baromètre annuel, qui donne la température de la rémunération des intérimaires du secteur de la santé. L’embellie promise n’est pas au rendez-vous.

Les années se suivent et se ressemblent. L’Appel médical, leader français du travail temporaire pour le secteur de la santé, a épluché le demi-million de fiches de paie émises par ses soins en 2014. Et le résultat n’est pas brillant pour les infirmières : parmi les 12 professions étudiées, celles dont la rémunération a le moins augmenté sont, dans l’ordre, les Iade, les Ibode et les IDE de soins généraux. Avec un salaire brut mensuel – hors congés payés, indemnités de fin de mission ou primes variables – de 2 198 € en moyenne, les IDE ne voient leur rémunération progresser que de 0,6 % par rapport à 2013. L’inflation s’étant, cette année, établie à 0,5 %, elles n’ont donc gagné que 0,1 point de pouvoir d’achat.

Restrictions

Mais ce sont les métiers du bloc qui ont le plus souffert en 2014 : encore largement au-dessus des niveaux atteints par leurs homologues fonctionnaires, la rémunération brute des intérimaires s’est néanmoins fortement tassée. Avec 3 141 € en moyenne, les Ibode enregistrent une progression de 0,3 % par rapport à l’année précédente, soit une perte de pouvoir d’achat de 0,2 point. Quant aux Iade, elles voient leur rémunération franchement diminuer. En 2014, elles ont touché 3 777 euros par mois en moyenne, soit 1,2 % de moins qu’en 2013, ce qui correspond à une perte de pouvoir d’achat de 1,7 point. Pour l’Appel médical, cette situation morose est principalement due aux restrictions budgétaires. « Les dépenses de santé sont vraiment sous contrôle », indique Christophe Bougeard, son directeur général. Ce dernier explique les revers subis par les Iade et les Ibode par des politiques mises en place par les hôpitaux : « On a vu des établissements former des pool d’infirmières aux métiers du bloc, faisant ainsi appel à des infirmières dites circulantes, non Ibode et non Iade ». Peut-on espérer une embellie pour 2015 ? Christophe Bougeard veut le croire…

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