DE FINES LAMES - L'Infirmière Magazine n° 355 du 01/12/2014 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Magazine n° 355 du 01/12/2014

 

Laryngoscopes Comepa

SUR LE TERRAIN

ON A ESSAYÉ

LAURE DE MONTALEMBERT  

Utilisées dans les services d’urgences, au bloc ou sur la route par les unités mobiles, les lames de laryngoscope à usage unique sont présentes sur tous les chariots d’urgence.

LE PRODUIT

Les lames de laryngoscope à usage unique sont utilisées au bloc opératoire, pour intuber les patients sous anesthésie générale, ou dans d’autres services, par exemple quand un patient est en arrêt cardiaque. Celles en plastique, moins onéreuses, sont utilisées dans la majorité des cas tandis que celles en métal, plus chères mais plus rigides, sont privilégiées pour les intubations dites difficiles ou effectuées en urgence, selon les recommandations de la Société française d’anesthésie et de réanimation (Sfar). Une lame métallique sera ainsi choisie pour un patient qui n’est pas à jeun, considéré comme « estomac plein » ou répondant à un ou plusieurs de ces critères : antécédents d’intubation difficile, classe de Mallampati supérieure à 2 (observation de la cavité orale), distance thyro-mentonnière inférieure à 6 cm (longueur du cou), ouverture de bouche inférieure à 35 mm, problème de rigidité du rachis cervical…

L’AVIS DU PROFESSIONNEL

• Valérie Rousselet, cadre de santé Iade au CHU de Dijon (Côte-d’Or) « Les lames de laryngoscope font partie de notre quotidien et nous avons récemment fait des essais pour répondre au dernier marché coordonné par la direction des affaires économiques de notre CHU. Nous avons défini des critères d’exigence concernant la qualité de ce matériel médical. Tout d’abord, même s’il n’est pas nécessaire qu’elle soit stérile, la lame doit être accompagnée d’un sachet protecteur. Dans un premier temps, on le positionne sur le manche à usage multiple. La lame est ensuite adaptée dessus. Une fois le patient intubé et le laryngoscope enlevé, ce sachet peut être replié sur la lame pour éviter toute contamination des mains de l’opérateur (voir schémas ci-dessous). Il est aussi nécessaire que la lame ait une courbure précise, qu’elle ne soit pas trop encombrante, qu’elle glisse facilement le long de la langue du patient et qu’elle soit assez rigide pour ne pas plier quand nous effectuons la laryngoscopie. Elle doit par ailleurs facilement s’adapter et se désadapter du manche. Celui-ci doit remplir plusieurs critères: taille, maniabilité et qualité de préhension. Nous avons opté pour un modèle qui se décontamine facilement. Un bon éclairage avec ampoules LED est également requis pour bien visualiser la glotte. Lors du précédent marché, il y a deux ans, nous avions été gênés par la couleur grise et sombre de la lame, qui absorbait la lumière, et sa souplesse. Elle est aujourd’hui beige et plus rigide. »

FICHE TECHNIQUE

→ Lames plastique Mac3 134 mm/ Mac4 154 mm ; boîte de 25 sachets unitaires prédécoupés.

→ Lames métalliques Mac3 130 mm/ Mac4 155 mm ; acier inoxydable, boîte de 25 sachets unitaires prédécoupés.

Les +

→ Renfort du sachet plastique protecteur.

→ La lame est suffisamment fine pour pénétrer facilement dans la bouche du patient.

→ Amélioration et renfort de la lame plastique. L’usage unique évite tout risque de contamination.

Le -

→ Les coûts : la lame plastique, moins chère mais manquant toujours de rigidité, ne peut être utilisée dans toutes les situations.

Faites le test

Vous souhaitez suggérer le test d’une application e-santé, d’un dispositif médical effectué dans votre service ou dans le cadre de votre exercice ? Contactez la rédaction au 01 76 21 92 63 ou par mail : karen.ramsay@initiativessante.fr